Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Revue archéologique — 7.1863

DOI Artikel:
Saulcy, Félicien de: Deux villes des évangiles - Beth-Sayda et Capharnaoum
DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.22427#0179

DWork-Logo
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
BETH-SAYDA ET CAPHARNAOUM.

171

« Galilée ad aquilonem civitalis Tyberiadis. Campus herbosus est et
« planus, nunquam ex iïlo tempore aratus, nulla suscipiens edificia;
« fontem lantum ex quo tune ilii biberunt ostendens. Qui ergo ab
« Helia (sic), id est Hierusalem, Capharnaùm pergunt, per Tybe-
« riadem iter habent, deinde secus mare Galilée et locum benedic-
« tionis panum; a quo non longé Capharnaùm, in finibus Zabulon
« et Nephtalim est, que murum non habens inter mare (lisez mon-
« tem) anguslo et stagnum situ maritimam horam (sic) orientem
« versus longo tramite protenditur, mon Le m ab aquilone, lacum ab
« austro habens. » (Manuscrit du Lincoln's Collège, édité par M. Fran-
cisque Michel. Voyage de Bernard Lesage qui copie Arculfe.)

Au premier abord cette description semble en désaccord avec le
site réel de Capharnaoum ; mais il est heureusement facile de prouver
qu'il n'en est rien. D'abord il serait absolument impossible de trouver,
de ce côté du lac, un site répondant à celui décrit par Arculfe. Le
point seul où le Jourdain entre dans le lac de Gennezareth satisferait
aux conditions d'orientation fixées par la description d'Arculfe, et il
n'y satisferait d'ailleurs que sur une longueur minime. Il y a donc
évidemment eu confusion dans la détermination de cette orientation,
qui doit être corrigée, en inclinant le tout vers l'est de quarante-
cinq degrés à peu près.

Voyons maintenant ce que dit le texte en question. Il place le lieu
de la bénédiction des pains et des poissons en deçà de la mer de
Galilée, au nord de la ville de Tibériade: première erreur d'orienta-
tion qu'il n'y a pas possibilité de défendre. Ce lieu illustre, si bien
connu de tous les habitants du pays sous le nom de Hedjar-el-Khamsé-
Khobzat (pierres des cinq pains), fait partie de la plaine de Hattin
et précède de quelques cents mètres seulement la descente de cette
plaine vers Thabarieh. Il est exactement à l'ouest de cette ville et
non au nord « ad aquilonem. » La description de ce lieu est rigou-
reusement exacte, aujourd'hui comme au temps d'Arculfe. Celui-ci
continue en disant que pour aller d'iElia (Jérusalem) à Capharnaoum,
on passe par Tibériade, qu'ensuite on chemine entre la mer de Galilée
et le lieu de la bénédiction des pains, duquel n'est pas éloigné
Capharnaoum (a quo non longé Capharnaùm), qui se trouve sur les
limites des territoires de Zabulon et de Nephtali. Cette ville, sans
muraille d'enceinte, poursuit Arculfe, forme une ligne longue et
étroite dirigée vers l'orient, entre la montagne et le lac; elle a la
montagne au nord et le lac au sud. Si nous admettons, ce qui est
très-justifiable, on en conviendra, que la même orientation a été
adoptée par Arculfe pour tout ce paragraphe, il en résulte que pour
 
Annotationen