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Revue archéologique — 7.1863

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Saulcy, Félicien de: Deux villes des évangiles - Beth-Sayda et Capharnaoum
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https://doi.org/10.11588/diglit.22427#0180

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172 REVUE ARCHÉOLOGIQUE.

le site de Capharnaoum il a commis exactement la même faute qu'en
fixant la position relative de la ville de Tibériade et du lieu de
la bénédiction des pains, c'est-à-dire qu'il a pris, cette fois comme
l'autre, le nord-est pour le nord, et le sud-ouest pour le sud. Ceci une
fois reconnu, la description d'Arculfe s'applique de la manière la
plus précise au site que j'attribue avec toute raison, je le crois, à la
ville de Capharnaoum. D'ailleurs les paroles d'Arculfe sont positives :
Capharnaoum est assez proche du lieu de la bénédiction des pains, et
ce détail serait de toute fausseté et inadmissible, s'il était permis de
chercher encore Capharnaoum à Tcll-Houm, lieu éloigné de quatre
lieues au moins des Hedjar-el-Khamsé-Khobzat.
Maintenant revenons à Kenret.

Parmi les places fortes de la tribu de Nephtali, nous trouvons men-
tionnée Kenret (Josué, XTX, 35). D'un autre côté nous avons vu,
d'après l'évangile de saint Matthieu (IV, 13), comme le constate Ar-
culfe lui-même, que Capharnaoum était sur la limite des tribus de
Zabulon et de Nephtali; Kenret était donc indubitablement au nord
de Capharnaoum. Dès lors, si Capharnaoum était à Tell-Houm, je
demanderais où se placerait Kenret.

Cette ville était certainement au bord du lac de Tibériade. Nous
lisons en effet dans Josué (XII, 2 et 3) que Sihoun, roi d'Amori, qui
demeurait à Hesboun, dominait — depuis Araïr, qui est sur le bord
du fleuve Arnon, et le milieu du fleuve et la moitié de Galaad,
jusqu'au Iabok, fleuve qui est la limite des enfants d'Ammon, et la
plaine jusqu'à la mer de Kenrout, à l'orient, jusqu'à la mer de la
plaine, la mer Salée, à l'orient, sur le chemin de Beit-Heyasmout, et
vers le sud sous Asedout du Fesgah. — La mer Salée, c'est le lac
Asphaltite ; la mer de Kenrout, c'est tout aussi certainement le lac
de Tibériade ou de Gennezareth. Kenrout et Kenret ne diffèrent
qu'en ce que la voyelle a été exprimée dans ie verset 3 du chap. XII
de Josué. Le lac de Tibériade s'appelait donc mer de Kenrout ou de
Kenret avant de s'appeler mer de Gennezareth. Cela est si vrai que
dans les Nombres (XXXIV), le lac est appelé mer de Kenret (rm:)
D1). Un lac prend son nom d'une localité qui est sur ses bords;
aussi notre lac s'est-il appelé lac de Gennezareth, de la petite plaine
de Gennesar, si justement vantée par Josèphe, et qu'il baigne au
nord-ouest, et postérieurement lac de Tibériade, de la ville de Tibé-
riade au pied duquel il s'étend.

Dans les Évangiles, le nom que Josèphe écrit Gennesar (ce nom
est déjà donné dans le livre des Maccabées, I, XI, 67) et Gennesaritis,
devient Gennezareth. Incontestablement les deux plus anciens noms de
 
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