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Revue archéologique — 7.1863

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Saulcy, Félicien de: Deux villes des évangiles - Beth-Sayda et Capharnaoum
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https://doi.org/10.11588/diglit.22427#0183

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BETH-SAYDA ET CAPHARNAOUM. 175

deur, le travail et l'ornementation, surpasse tout ce que Robinson
avait vu jusqu'alors en Palestine. Le savant explorateur a mesuré ce qui
en subsiste, et il a trouvé cent cinq pieds de longueur au mur septen-
trional, et quatre-vingts pieds au mur occidental. Tout l'intérieur et
les alentours de l'édifice sont jonchés de fûts de colonne, de calcaire
compacte, portant de très-beaux chapiteaux corinthiens; de frag-
ments d'entablement sculptés, et défrises chargées d'ornements. Les
colonnes sont grosses mais d'une hauteur médiocre. Une colonne
double avec chapiteaux et bases, le tout taillé dans un même bloc,
se trouve là, et Robinson fait remarquer avec raison qu'elle est le
pendant de la magnifique colonne double de granit rose qui se voit
dans les ruines de la cathédrale de Tyr. Quelques blocs de grandes
dimensions portent sur une de leurs faces des panneaux chargés d'or-
nements que le temps a rendu très-frustes. Enfin la plage où se trouve
celte belle ruine est morne et désolée, et les flots du lac viennent
baigner les débris confusément entassés sur la rive.

Ce sont les débris de ce vaste monument qui ont fourni à M. de
Vogué des détails d'une ornementation identique avec celle de la
porte Dorée. Est-il possible de supposer que ce soient là les restes
d'une synagogue relativement moderne? Je ne le crois pas. Les di-
mensions de ce monument rendent cette origine invraisemblable,
et d'ailleurs, la présence du chariot d'Astarté sur un des fragments
de la frise, dessiné par M. de Vogué, ne me permet pas de l'admettre
un seul instant.

Robinson ne s'étonne pas qu'on ait eu la pensée de faire de Tell-
Houm l'emplacement de Gapharnaoum. Nau et Pockoke, qui les pre-
miers ont signalé ces ruines importantes, disent qu'elles passent
communément pour être celles de Capharnaoum. Depuis eux, bon
nombre de voyageurs ont visité Tell-Houm, et ont toujours répété
la même chose.

En quittant Tell-Houm, Robinson traversa une vallée humide,
dans laquelle sont des sources nommées Ayoun-el-Abbasy. Au delà,
la côte s'élève doucement vers le nord et présente toujours un grand
nombre de blocs de lave. Vingt-cinq minutes après, notre voyageur
passa devant un vallon nommé Ouad-el-Eehcheh, duquel sort un
petit ruisseau alimenté par quelques sources placées dans le vallon.
Enfin, après une heure et demie de marche depuis Tell-Houm, il
atteignit le bord du Jourdain.

De toutes ses observations, Robinson, ainsi que je l'ai déjà dit,
conclut que l'Ayn-et-Tineh est la fontaine nommée Capharnaoum par
Josèphe, et que le site de cette place importante est au Khan-Minieh.
 
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