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Revue archéologique — 7.1863

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Saulcy, Félicien de: Deux villes des évangiles - Beth-Sayda et Capharnaoum
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https://doi.org/10.11588/diglit.22427#0185

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« Tiberiada, Beth-Sayda et Khorozaïn. » Ces deux dernières localités
étaient donc sur la côte.

J'ai déjà dit qu'entre le Khan-Minieh et la rive du lac se trouve
l'Ayn-et-Tineh, source autour de laquelle se voient des ruines que
de loin j'ai jugées peu considérables, et que néanmoins Quaresmius
et Robinson ont identifiées avec celles de Capharnaoum. Elles ont
donc des dimensions telles, qu'on peut avancer qu'en ce point a
existé une bourgade antique. Dès lors je dis que cette bourgade doit
être Khorazyn. En voici les raisons: suivant saint Jérôme, Khorazyn
était à deux milles de Capharnaoum; cette mesure s'accorde avec la
distance qui sépare l'extrémité nord des ruines de Capharnaoum telles
que je les retrouve, des ruines placées au Khan-Minieh,, et autour
de l'Ayn-et-Tineh; d'un autre côté le nom Ayn-et-Tineh, ou Et-Tin
(comme l'écrit Robinson), signifie toujours Source du figuier, quelle
qu'en soit la forme. Ce nom ne nous aurait-il pas conservé la trace
du vrai nom primitif du lieu que les évangélistes appellent XwpaCiv,
la région, la contrée de Zin (1)? En hébreu ou ^ est le nom
du palmier nain ; ne se peut-il pas que le nom XwpaOv, signifiant
contrée du palmier nain, se soit transformé parmi les Arabes en
Belad-et-Tin, d'abord, puis qu'il ne soit plus resté de traces de ce
nom que dans Ayn-et-Tin, appellation d'une source qui n'était pas
sujette à disparaître comme la bourgade qu'elle avoisinait? Il reste
bien entendu que je donne cette supposition pour ce qu'elle vaut,
c'est-à-dire que je n'y attache aucune importance, la preuve tirée des
distances de Capharnaoum et de Khorazyn étant à mon avis suffisante
pour justifier l'identification de Khorazyn avec les ruines du Khan-
Minieh et de.l'Ayn-et-Tin.

Passons enfin à Beth-Sayda ou Beth-Saydoun. Ce nom signifie
maison de la pêche; la ville le devait donc à l'industrie de ses habi-
tants, ce qui s'accorde pleinement avec le passage de saint Jérôme
que j'ai cité tout à l'heure et qui met Beth-Sayda sur le rivage du
lac de Gennezareth.

Du reste les Évangiles nous prouvent que Beth-Sayda était au bord
du lac (saint Marc, VI, 45), et de plus que c'était une ville de Galilée,
car nous lisons (saint Jean, XII, 2-1) : oûxoi o3v 7ipo<79jX0ov <J>iXt7nuo xû

à™ By)6<jaï8à Tïjç TaXt^aïaç, xai rpwxcov auxov Xé^ovre? xupis ÔsXofxsv tov

'Iïig-oùv îSstv. Ce passage est décisif, et la Beth-Sayda des Évangiles

(1) Henri Ernst, dans ses Observationes varice, Amsterdam, 1636 (lib. II, cap. 6),
dit que le nom XwpaÇîv doit se décomposer en Xwpa, région, et Ziv, nom propre de
lieu. Il a très-probablement raison.

vu. 12
 
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