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Revue archéologique — 7.1863

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Saulcy, Félicien de: Deux villes des évangiles - Beth-Sayda et Capharnaoum
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https://doi.org/10.11588/diglit.22427#0186

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RKVUR AKCIIKOl.OGÎOUE

était indubitablement sur la rive galiléenne du lac de Gennezareth.

Voyons maintenant ce que nous apprend Josèphe à propos de
Betb-Sayda. Il nous parle d'une Beth-Sayda qui était située dans la
Gaulonitide et dans la tétrarchie de Philippe. Cette Beth-Sayda, dit
l'historien des Juifs, était sur le bord du lac de Gennezareth ; elle fut
relevée et embellie par le tétrarque, qui lui donna le nom de Julias
(Ant. Jud., XVIII, II, 1), en l'honneur de Julie, fille d'Auguste (1).
Dans la guerre des Juifs (II, IX, 1), Josèphe, rappelant le même fait,
dit que Julias fut fondée par le tétrarque Philippe dans la Gauloni-
tide du bord de la mer. Enfin, dans le même ouvrage (III, X, 7),
Josèphe nous apprend que le Jourdain se jette dans le lac de Genne-
sar au delà de la ville de Julias, plus loin que la ville de Julias,
iTo'Xtv 'louXiàSa. Cela n'est-il pas rigoureusement vrai pour Tell-Houm?

Maintenant, une ville de la Gaulonitide pouvait-elle être en même
temps une ville de la Galilée dont Hérode Antipas était le tétrarque?
Beland pense que non, et que par conséquent, il devait exister deux
Beth-Sayda, dont l'une, placée sur la rive occidentale du lac, conserva
son nom, et se trouve fréquemment citée dans les Évangiles, et
dont l'autre, placée sur la rive orientale, perdit son ancien nom en
recevant celui de Julias que lui imposa Philippe le Tétrarque. Il est
vrai, ajoute ce savant, que quelques personnes supposent que la
Galilée comprenait une partie de la Gaulonitide.

Très-certainement la Beth-Sayda citée dans les Évangiles est tou-
jours la même. Comment concilier les deux versets de saint Jean
(XII, 21) et de saint Marc (VI, 45), où Beth-Sayda est dite appar-
tenir à la Galilée (ânb BYjGa-aïSoc Tri? raXiXai'aç) et être de l'autre côté
du lac (eïç to Tiépav nfo; B7]0ffaïSocv), autrement qu'en tenant compte de
la position topographique de cette ville par rapport au point où Jésus-
Christ, descendant du lieu de la Bénédiction des pains, s'embarque?
Tell-Houm n'est-il pas zlç to ^'pav par rapport à Magdala?

N'esl-il pas au moins improbable, pour ne pas dire plus, que deux
villes, portant exactement le même nom, aient été situées pour
ainsi dire en contact l'une de l'autre, et sur les rives opposées du
Jourdain, à son entrée dans le lac de Gennezareth? A cette question
la réponse ne saurait être douteuse.

D'une autre part, remarquons qu'une partie de la Décapole conte-
nant le territoire entier de Scythopolis (Beysan) était certainement
sur la rive droite du Jourdain, tandis que tout le reste de la province

(i) Kw[Ar]v SI Bï]6ffaioàv, TCpôç Xtjxvifi x^j revveaapiTtôi uo^ew; racpaaxwv à£twfxa, etc.
 
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