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Revue archéologique — 7.1863

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Saulcy, Félicien de: Deux villes des évangiles - Beth-Sayda et Capharnaoum
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https://doi.org/10.11588/diglit.22427#0190

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REVUE ARCHÉOLOGIQUE.

aussi une ville, et i'appela Julias, du nom de la femme de l'empe-
reur. De son côté, Philippe rebâtit Paneas, placée près des sources du
Jourdain, et lui donna le nom de César, et pour le bourg de Beth-
Sayda., situé sur le lac de Gennezareth, il lui conféra la dignité de
ville, augmenta notablement sa population et son importance, et lui
donna le nom de Julie, fille de César.

Parmi ces quatre villes, celles dont le site n'est pas douteux, c'est-
à-dire Caesarea de Philippe, Sepphoris et Julias de Pérée, présentent
des restes des somptueux monuments dont elles furent dotées par les
deux tétrarques; il en doit donc être de même pour la Julias de Phi-
lippe; or nous avons vu quelle est l'importance des ruines de Tell-
Houm. Au dire de Robinson lui-même, la conclusion que je tire de la
présence de ces ruines splendides est légitime.

Voyons maintenant ce que Robinson nous dit de la localité qu'il
propose d'identifier avec la Julias de Philippe.

Lorsque le savant voyageur fut arrivé au bord du Jourdain, après
avoir franchi le site de Tell-Houm, il fut pris d'un accès de fièvre qui
ne lui permit pas de faire avec son compagnon, M. Smith, une excur-
sion sur la rive gauche du Jourdain. Guidé par un scheikh des
Rhaourna, M. Smith passa le Jourdain à gué (on était alors au
20 juin), les chevaux ayant de l'eau jusqu'au poitrail. En cinq mi-
nutes il atteignit les ruines d'un village de médiocre étendue,
construit en blocs de lave noire, non taillés, semblables à ceux des
ruines placées sur l'autre rive. Le seul objet qui fixa son attention,
parmi ces décombres, fut un petit sarcophage également en lave. Un
quart d'heure après il rencontra un autre village ruiné, nommé
Mechadyeh et construit aussi en blocs de lave. Vingt-sept minutes de
chemin, toujours sur la côte du lac, séparent Mechadyeh d'une autre
cité ruinée plus grande, et bâtie en blocs de lave sur une petite émi-
nence qui s'avance dans le lac. Cette localité se nomme Doukah. La
plaine placée sur cette rive du lac de Gennezareth, et dans laquelle
se trouvent ces différentes ruines, se nomme El-Batihah. De là Smith
se rendit à Et-Tell qui est placé au nord, cinq degrés ouest par rap-
port à Doukah. Il faut marcher diagonalement, à travers la plaine
d'El-Batihah, pendant cinquante-cinq minutes, pour se rendre de
l'un de ces deux points à l'autre. Et-Tell présente les ruines les plus
considérables qui soient dans toute la plaine, et les Rhaourna les
regardent comme celles d'une sorte de capitale. Là encore il n'y a
d'autres matériaux que des blocs de lave non taillés, sans le moindre
indice d'art architectural. 11 ne fallut que vingt-cinq minutes à
M. Smith pour revenir, en traversant de nouveau le Jourdain à gué,
 
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