Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Revue archéologique — 7.1863

DOI Artikel:
Barthélemy, Anatole Jean Baptiste Antoine de: Archives de l'empire, [1]: inventaires et documents
DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.22427#0254

DWork-Logo
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
246 REVUE ARCHÉOLOGIQUE.

ainsi: Ducis Lothoringie et Marchionis; le M majuscule attribué à
ce dernier mot peut faire oublier qu'il ne représente ici qu'un titre
et non un fief ; cette erreur est d'autant plus à redouter qu'au n° 790,
René II, est indiqué comme « duc de Lorraine, de Bar, de Calabre
et de Marche; » plus loin, au n° 793, on lit que Charles le Grand
s'intitulait « duc de Calabre, Lorraine, Bar, Gueldres, Marchis (sic),
marquis de Pont-à-Mousson, etc. : » Tout cela pourrai! faire suppo-
ser l'existence d'un fief du nom de Marche ou Marchis qui n'a ja-
mais appartenu aux grands feudataires dont nous nous occupons en
ce moment. Leurs titres, qui étaient simplement dans l'origine «ducs
de Lorraine et marquis, » se multiplièrent ensuite ainsi : « ducs de
Calabre, de Lorraine, de Bar, de Gueldres et marquis, marquis de
Pont-à-Mousson, comte de Provence, de Vaudemont, de Blamont, de
Zutphen, etc. »

Parmi les grands feudataires de la province de Bretagne figure,
sous le n° 564, Jean de Boulogne, comte de Montfort : son sceau
existe aux Archives impériales au bas d'un acte de 1351. Le comte
de Montfort n'est pas ici à sa place, d'abord parce que la châtellenie
de Montfort de Bretagne n'était pas comté au xive siècle; ensuite
parce qu'il s'agit ici de Montfort l'Amaury, en l'Ile-de-France. Jean,
fils de Robert VII, comte d'Auvergne et de Boulogne, portait, du
vivant de son frère aîné, Guillaume XII, le titre de comte d e Montfort :
lorsqu'il succéda, en 1361, à Philippe de Rouvre, dernier héritier
de Guillaume.XII, il céda le comté de Montfort au duc de Bretagne.

Les lecteurs de la Revue m'excuseront de l'examen un peu long
que j'ai cru devoir faire du premier volume de la Collection des
sceaux des Archives impériales. L'importance d'an ouvrage aussi
remarquable, et l'autorité qui s'attache aux noms des personnes qui
ont concouru à sa rédaction, font un devoir de l'examiner sérieuse-
ment. Nous attendons avec une juste impatience le complément de
ce grand travail : tous ceux qui s'occupent de l'histoire de France
et de l'histoire des provinces, auront à y recourir; l'exemple, partant
d'en haut, multipliera, j'en suis convaincu, les collections particu-
lières de sceaux, ainsi que les publications analogues (1).

Anatole de Barthélémy.

(1) Je prends la liberté de consigner ici un fait personnel : ce n'est pas M. Cartier,
mon très-regretté maître en numismatique, qui a communiqué le sceau de Dago-
bert Ier, n° 2. J'ai eu la bonne chance d'en retrouver la matrice à Besançon : voyez
Revue numismatique, 1841, p, 177 et 180; et Bulletin de la société' impériale des
antiquaires de France, 1861, p. 109.
 
Annotationen