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Revue archéologique — 7.1863

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Henzen, Wilhelm: Observations sur une inscription de Palestrine
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https://doi.org/10.11588/diglit.22427#0256

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248 REVUE ARCHÉOLOGIQUE.

pensée au lieu de la développer. Pour dire toute la vérité, je n'aime
pas les conjectures privées de fondement positif : j'aime mieux igno-
rer que me tromper, et c'est par cette raison que très-souvent je
publie des inscriptions sans en hasarder la restitution, tandis que
des esprits plus hardis ou d'une imagination plus vive s'amusent à y
exercer une sagacité ingénieuse, mais souvent mal placée. Dans le
cas actuel, par exemple, au lieu de conjecturer que la mémoire de
Cispius s'était conservée à Anagni, que l'on en avait fait une espèce
de héros, que les Anagnins avaient formé un collège en son honneur
et appelé de son nom, hypothèses possibles, sans doute, mais totale-
ment dépourvues de preuves, il aurait suffi de jeter un coup d'œil
sur le monument, dont je possède un calque très-exact, pour se con-
vaincre de l'impossibilité absolue du supplément en question. Mais
le révérend père, il faut bien le croire, a travaillé un peu à la hâte;
sinon, il ne se serait pas contenté de prendre ses citations dans le
lexique de Forcellini, sans recourir aux autorités citées par l'auteur
de ce lexique, et il aurait vu que Yarron ne parle pas de son héros,
mais que c'est Festus (s. v. Septimontium, p. 3-48 et 351, ed. Mùller),
qui raconte cette légende. Il faut bien s'occuper un peu de ces mi-
nuties, surtout quand on fait la critique des autres.

Mais comment, me dira-t-on, soutenir que M. Cispius ait été le pa-
tron de Trypho? — Le P. Garrucci est sans doute complètement dans
son droit, s'il nie qu'il soit possible de lire, par exemple, M. Cispius
M. I. Trypho liber lus M. Cispi, et pour moi, je n'ai certainement
jamais pensé à une semblable combinaison; mais rien n'empêche,
cerne semble, de supposer que Trypho ait été le procurator de son
ancien maître, ou son pœdagogus, ou bien encore son nutritor, etc.
Sans chercher longtemps dans les collections épigraphiques, je citerai
le premier exemple qui me tombe sous les yeux, l'inscription d'Orelli,
n° 2879, dans laquelle on lit : M ■ PETTIO M • L • PRIMIGENIO
PAEDAGOGO M • PETTl SAEVERI (sic) ET PETTIARVM PRO-
GVLES ET SEVERES; et je proposerai de suppléer dans notre
inscription : m. cispius m. L. TRYPHO paedagogus (ou nutritor, ou
procurator) M • CISPI.

Si, du reste, quelqu'un préférait voir dans M. Cispius un fils du
patron de Trypho, je ne m'y opposerais pas; ce qui est essentiel, à
mon avis, c'est que Trypho étant affranchi, et le nom d'un Cispius se
trouvant mentionné dans son inscription, il est probable qu'il était
affranchi de cette famille, et par conséquent, pœdagogus, ou nutritor,
ou procurator d'un de ses membres.
 
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