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Revue archéologique — 7.1863

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Roujou, Anatole: Note sur quelques sépultures antiques des environs de Choisy-le-Roi
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https://doi.org/10.11588/diglit.22427#0315

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NOTE SUR QUELQUES

SÉPULTURES

ANTIQUES.

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tains rapports, sont unies néanmoins par un caractère commun, c'est-
à-dire l'incinération des ossements.

Les sépultures que je considère comme les plus anciennes, sont
ordinairement situées à trois ou quatre mètres de profondeur, et ne
sont à découvert que pendant les basses eaux. Elles sont peu nom-
breuses, et consistent en petits amasdecendres de trente centimètres
à un mètre de diamètre. Des silex calcinés les entourent, mais on
n'y trouve aucun objet travaillé de main d'homme. De cinquante
centimètres à un mètre au-dessus, on rencontre des amas de cendres
plus considérables, et recouverts de monceaux de calcaires siliceux.
Souvent ces sépultures, ainsi que les précédentes, ne contiennent
aucun objet travaillé de main d'homme, mais quelquefois aussi on y
recueille des poteries grossières, façonnées à la main et sans l'aide
du tour, formées d'un mélange d'argile sablonneuse et de charbon
finement pulvérisé; des silex taillés en forme de grattoirs et de cou-
teaux; des ossements et des mâchoires d'animaux. Une sépulture de
cette espèce était engagée dans un banc mince et peu étendu d'argile
verdàtre, sablonneuse, veinée d'oxyde de fer. Elle était située à une
plus grande profondeur que les autres sépultures de la même sorte,
et à un niveau égal à celui des plus anciennes, que j'ai signalées
précédemment; dans toutes les cendres sont très-abondantes.

La troisième variété de sépultures que j'ai presque toujours
rencontrée au-dessus des deux premières, consiste en des amas
de cendres circulaires, contenant des fragments d'os calcinés et me-
surant de un à deux mètres de diamètre. Au-dessous des cendres se
trouve généralement une couche de charbon de bois légers, comme
il en croît naturellement sur le bord des rivières. Ces sépultures
reposent sur une terre calcinée qui montre qu'un feu ardent a brûlé
dans son sein. Le mode d'ustion n'était donc plus le même alors
qu'aux époques précédentes, où l'on devait brûler au dehors, puis-
que les sépultures inférieures ne présentent pas de traces de feu.
Autour des cendres sont disposés des ossements et des mâchoires
d'animaux, des fragments de poteries grossières et façonnées à la
main, des silex taillés aux types les plus divers; haches polies, cou-
teaux variant entre six millimètres de longueur et quatorze centi-
. mètres; grattoirs demi-circulaires, disques et pointes de diverses
grandeurs; des grès façonnés en plaques polies et en petites meules
employées sans doute à broyer des aliments ou le charbon, qui ser-
vait à colorer les poteries, mais nullement à éclater les silex, comme
on l'a avancé. Les silex devaient être taillés avec un instrument an-
guleux, probablement la prétendue pierre de fronde.
 
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