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Revue archéologique — 7.1863

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Roujou, Anatole: Note sur quelques sépultures antiques des environs de Choisy-le-Roi
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https://doi.org/10.11588/diglit.22427#0316

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308 REVUE ARCHÉOLOGIQUE,

Enfin, entre dix et quatre-vingts centimètres au-dessous du sol, on
rencontre des sépultures moins considérables que les précédentes, et
renfermant moins de silex; mais les poteries qu'elles contiennent
sont généralement mieux travaillées, et présentent des anses percées
de un, de deux et même quatre trous. Les sépultures de la troisième
variété renferment, toutefois, aussi des poteries analogues.

Ce qui distingue surtout les sépultures de la surface, c'est le manque
de symétrie et de régularité dans la disposition des objets. Je dois
ajouter que j'ai trouvé dans un de ces ustulum une mâchoire humaine
brisée en deux morceaux, et qui n'avait pas subi l'action du feu. Au
lieu d'être avec les cendres, elle se trouvait avec les poteries brisées,
les silex taillés et les mâchoires d'animaux, objets que je regarde comme
votifs. Dans une autre sépulture, placéeau même niveau,j'ai recueilli
des fragments de crâne d'enfant non incinérés. Un autre ustulum ne
renfermait que des lames de grès, prises sur deux meules brisées,
dont j'ai pu reconstruire un quart environ de l'une d'elles.

Dans les trois espèces de sépultures inférieures, pas la moindre
parcelle de fer ou de bronze, pas la moindre trace de carbonate vert
de cuivre ni d'oxyde de fer sur les grès,, dont le poli indiquait
assez qu'ils n'avaient servi qu'à aiguiser des pierres très-dures.
J'examinai aussi les coupures et les striures des os, qui toutes
m'ont paru indiquer l'emploi d'un instrument de pierre. Les
différentes variétés de silex et surtout le silex pyromaque, le calcaire
siliceux, le granit vert, les grès et peut-être quelques autres variétés
de pierres m'ont paru être les seules substances alors employées. Je
n'oserais pas en dire autant des sépultures de la surface; je crois
même qu'elles doivent se rapprocher d'un âge pendant lequel le
bronze commençait à être en usage.

Non loin des sépultures et dans la berge même de la Seine, est
engagé un énorme tronc d'arbre offrant tous les caractères d'une
très-haute antiquité. J'ai trouvé auprès un gros grès très-dur, portant
une large rigole ou cuvette destinée sans aucun doute à polir les
haches de silex.

Pour expliquer la superposition des sépultures d'époques diffé-
rentes dont je viens de parler, peut-être pourrait-on admettre qu'une
ou plusieurs peuplades successives, pendant le cours de leur longue
existence, ont enseveli les morts dans les alluvions terreuses à
mesure qu'elles se formaient. Aussi je ne serais pas étonné que
l'on trouvât dans d'autres endroils des sépultures analogues aux plus
anciennes, à une moindre profondeur, et j'ai moi-même rencontré
 
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