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Revue archéologique — 7.1863

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Roujou, Anatole: Note sur quelques sépultures antiques des environs de Choisy-le-Roi
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https://doi.org/10.11588/diglit.22427#0318

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310 REVUE ARCHÉOLOGIQUE.

malheureusement cette sépulture, attaquée sur deux points différents,
ne pouvait être l'objet d'une élude complète, à cause de la nature
des travaux. Elle m'a paru, autant que j'ai pu en juger, présenter
une disposition analogue aux plus récentes de Villeneuve-Saint-
Georges; seulement, les objets qu'elle contenait étaient placés un peu
plus bas que les cendres. Parmi les poteries, les unes étaient gros-
sières, les autres régulières, polies et presque luisantes, bien que
façonnées à la main. Une d'elles portait des traces manifestes d'oxyde
de fer, et cependant la même sépulture m'a donné un couteau de
silex gris et un autre silex travaillé. La nature des poteries et la
présence d'oxyde de fer me la font regarder comme plus récente que
les autres, et appartenant à un âge où les métaux commençaient à
être en usage.

Une autre fouille, faite en 1862 au nord de Choisy-le-Roi, près de
la route de Paris, mit au jour des fragments de haches polies, des
couteaux, un grattoir de silex, une petite meule degrés, des poteries
très-grossières; enfin, quelques ossements, mais pas la moindre trace
de fer ou de bronze. Les cendres et le charbon indiquaient assez
qu'il avait existé dans cet endroit une sépulture celtique analogue à
celles que je viens de décrire.

Je ferai observer, en terminant, que jusqu'à présent c'est presque
toujours dans le voisinage des eaux que j'ai trouvé mes sépultures,
et une remarque identique a été faite par M. Louis Leguay, qui a
découvert à deux lieues de mes gisements de nombreuses sépultures
d'une époque très-reculée. Aussi, est-on amené à se demander si nous
n'aurions pas eu nos peuplades fluviatiles, comme la Suisse ses
tribus lacustres; ce n'est là qu'une simple hypothèse que des études
portant sur une plus vaste étendue confirmeraient ou détrairaient.

Les objets de différents gisements offrent assez de dissemblance,
pour que je puisse les distinguer à première vue, ce qui semble
indiquer une différence entre les peuplades qui les fabriquèrent, ou
les époques auxquelles elles remontent.

Les poteries des sépultures sont toujours brisées, et jusqu'à présent
je n'ai pas encore pu trouver deux fragments provenant du même
vase; d'où l'on peut conclure qu'on ne plaçait point des vases entiers
dans la plupart des tombeaux, mais seulement des débris pris au
hasard. Au reste, je soupçonne que la plupart des objets déposés
dans les ustulum n'étaient autres que des pièces votives, témoignages
de souvenir et d'amitié qui jouaient le même rôle alors que les cou-
ronnes que nous mettons sur nos tombes. Cette hypothèse, qui certes
n'est pas dénuée de vraisemblance, a déjà été avancée par M. Louis
 
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