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Revue archéologique — 7.1863

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Roujou, Anatole: Note sur quelques sépultures antiques des environs de Choisy-le-Roi
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https://doi.org/10.11588/diglit.22427#0319

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note sur quelques sepultures antiques.

311

Légua y, que de longues études sur cette époque ont mis à même de
la bien connaître.

Je ferai observer encore que tous les objets que j'ai recueillis dans
les sépultures n'offrent point de rapport avec les objets beaucoup
plus anciens du diluvium, et que leur travail, ainsi que la variété
des types, indiquent une intelligence plus développée que celle des
races primitives, dont les grossiers instruments se retrouvent dans
les terrains clysmiens. J'aurais bien des choses à dire sur cette ques-
tion et bien des comparaisons à établir, mais je sortirais des limites
d'une lettre.

Je me tiendrai pour amplement dédommagé des fatigues de toute
espèce qu'il m'a fallu supporter pendant trois années de recherches
où, ne me fiant qu'à moi-même pour mes fouilles, j'avais le pic et
la drague à la main aussi souvent que la plume et le crayon, si mes
travaux peuvent en provoquer d'autres de nature à jeter quelque
jour sur les origines si obscures des nations primitives et indigènes
de la Gaule.

Veuillez agréer, etc.

Anatole Roujou.

Choisy-le-Roi, 15 avril 1863.

Nous avons recueilli avec d'autant plus d'empressement la lettre
de M. A. Roujou que nous savions que des observations analogues
avaient été faites par M. Louis Leguay (1) du côté de Saint-Maur.
M. Louis Leguay signale, en effet, de ce côté comme du côté de Ville-
neuve-Saint-Georges et de Choisy-le-Roi, des tombes de l'époque
primitive. La Revue a déjà parié de découvertes analogues faites non
loin de ces localités, à Villeneuve-le-Roy. Il y a donc là un ensemble
de faits très-curieux et qui mérite d'être étudié. Nous croyons que
M. Roujou est trop disposé à voir dans ces amas de cendres mêlées
de poteries brisées et de silex taillés, des variétés qui s'évanouiront
probablement à un second examen. Les différences d'époques qu'il
signale nous paraissent aussi bien conjecturales. Enfin, nous n'ose-
rions pas affirmer que tous ces amas de cendres soient uniformément
le produit d'incinérations humaines. Pourquoi ne serait-ce pas, par
exemple, quelquefois, des débris de repas comme les Kjoekkenmoed-
ding du Danemark? En tout cas la présence des silex taillés dans ces
gisements est très-intéressante. (Note de la rédaction.)

(1J M. Louis Leguay est l'habile architecte auquel nous devons la tombe celtique
du musée deCInny.
 
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