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Revue archéologique — 7.1863

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Conestabile, Giancarlo: Inscriptions étrusques du musée Campana et du musée Blacas
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https://doi.org/10.11588/diglit.22427#0327

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inscriptions étrusques. 319

ailleurs, et y lire une nouvelle forme de nom de famille, elazu,
qui est peut-être un équivalent de Velatius, avec retranchement du
digamma initial, comme cela se rencontre plusieurs fois dans l'épi-
graphie étrusque. Je la crois inédite, ainsi que les deux suivantes (c
et d) gravées tout autour (éç xuxXov axn\ut, comme disaient les Grecs)
sur le plan de deux bases en pierre, assez larges, avec un rehaus-
sement à figure conique au milieu. Elles rentrent, pour moi, dans la
série des monuments phalliques, comme les nombreuses stèles que
tous les étruscologues connaissent et ces pierres en forme presque
de champignons du musée de Berlin.

La première (c) nous a gardé le souvenir d'un Velsius (Velsu)
avec un second nom (Pitlnas, comme je préfère lire) équivalent bien
probable du latin pitilianus, nouveau (il me semble), et qui nous
fait penser à la petite ville nommée Pitigliano (près de Soana) en
Toscane (peut-être en étrusque Pitlana) (1), où les mots et les dé-
nominations de l'idiome vulgaire actuel aident parfois à dissiper
quelques-unes des grandes difficultés qui se présentent dans l'expli-
cation et les rapprochements des mots étrusques (2).— Larcesa,
dont la terminaison esa, signalerait le mariage si le titre funéraire
appartenait à une femme, peut signifier ici par exception comme dans
quelques autres exemples incontestables de mots également en sa,
Largiae (filius), ou bien, selon quenous l'avons proposé ailleurs dans
ce mémoire (3), plus conformément à la destination principale de
cette désinence, Largii-uxoris-fûms (Larcesa — Larce-sa-l) (4).
Dans le premier cas, Largius serait le nom de la famille maternelle,

(1) Cf. § XV de ce mémoire (§ I de la partie insérée dans la Revue).

(2) Notre forme se rapprocherait du nom moderne de Pitigliano plus que l'autre,
patislane [— Patilianus ou Putilianus), à laquelle M. Fabretti suppose qu'on doit
peut-être le faire remonter originairement (Gloss., s. v., p. 1333-1334). — Cf. Cor-
diliano actuel, ancien latin Coriti Lyanum, peut-être curslana en étrusque, dans le
territoire de Tarquinies, d'après Orioli, Bull. inst. de Rome, 1849, p. 26, 35 et suiv.

(3) Cf. Iscriz. Etr. Fior., p. 4, 143, 178. — Bull. arch. Nap., vii, 146-149- —
Bull. inst. arch. di Rorna, 1862, p. 78. — Garrucci, Scop. Falische dans les Ann.
inst. di Roma. xxxii, p. 271.

(4) Dans une autre inscription du même musée Campana, nous lisons :

(ataine : vesusal (sur une urne en couleur rouge) probablement pour Attinius vesiae
(filius), ou Vesii-uxoris filius. (Cf. Janssen, Mus. Lug. Bat. inscript., n° 21, p. 16.)
 
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