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Revue archéologique — 7.1863

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Conestabile, Giancarlo: Inscriptions étrusques du musée Campana et du musée Blacas
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https://doi.org/10.11588/diglit.22427#0328

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revue archéologique.

dans le second le prénom du père du défunt. Qu'on fasse attention
à la forme de Ys de Larcesa, qui est assez rare dans les monuments
étrusques (1) et qui nous invite à la comparaison du sigma qu'on
rencontre dans l'alphabet dorien des vases italiques et dans le célè-
bre vase alphabétique de Caere. Le lecteur s'apercevra facilement
que ce sigma a élé obtenu par le simple renversement du M ordi-
naire de l'alphabet étrusque, comme dans l'alphabet éolo-dorien M
n'est autre chose que renversé 2 (2). — La quatrième enfin (d),
quoiqu'elle nous soit parvenue incomplète à cause de la perte de trois
ou quatre lettres (d'après ce qu'il nous semble) entre la quatrième et
la cinquième, qui existent, n'est pas dépourvue d'intérêt et d'utilité.
Elle nous donne un nom de famille de plus dans le dernier mot
Laetne, que nous n'avons pas encore rencontré ailleurs, et outre
cela elle s'ajoute à la série des inscriptions assez rares qui font
usage des trois points au lieu de deux à la fin des mots, usage
(cela est maintenant clairement démontré) adopté par nos ancêtres,
de même que par d'autres peuples anciens d'Italie, par les Latins et
par les Grecs (3). En suppléant par une conjecture qui ne me paraît
pas improbable, vJ3, ou après la quatrième lettre, le

second mot serait v(elu)s, ou v(elsu)s = velius ou velii (filius) ou
velsius, en prenant ici la forme de son initiale comme un digamma,
valeur qu'on attribue ailleurs avec certitude à une forme identique (4) ;
et l'explication entière de l'inscription serait Caius velius (ou vel-
sius) Lartiae (natus) Laetinius? (ou Laelinus) (5).

IV. Puisque j'ai été amené à signaler quelques-unes des in-
nombrables reliques de l'ancienne Étrurie réunies avec tant

(1) Cf. Fabretti, s. v., thanchvil, p. 662 (rdv's'si) et p. 557, s. v., hatisnàs et
ailleurs; Minervini, dans le Bull. arch. Nap.,1. c, p. 146, 148, sur deux inscriptions
étrusques delà Campanie; dans la célèbre grotte de Colle, près de Sienne, dans le
mot lalals et autres (Dempst., Etr. reg.,ll, pl.XGII). — Lanzi, p. 436 (2e édit.,
n° XXII) ; dans le mot ateinalisa d'une inscription encore inédite du Musée de la
Société colombarienne de Florence, et dans un vase de Bolsena (qui doit se lire,
d'après le calque que j'en ai reçu de M. Brunn, mi puteresia's kai'sie's) {Bull,
inst., 1849, p. 180 ; 1859, p. 100.)

(2) V. M. Fr. Lenormant dans sa savante Etude sur l'origine et la formation de
de l'alphabet grec; Comptes rendus de l'Académie des inscriptions et belles-lettres,
1861, p. 297.

(3) V. Fabretti, dans YArch. stor. Mal., n. s., V. Disp. 2, p. 56 et suiv. — Cones-
tabile, Iscriz. etr. Fior., préf. p. LXXXVIII. Mon. diPer. Etr. e Born., III, p. 153-
154, 179.

(4) Par exemple; Iscriz. Etr. Fior., nos J3,110, etc., et p. XCV de la Préface.

(5) Cf. Gruter, 418, 7.
 
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