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Revue archéologique — 7.1863

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Conestabile, Giancarlo: Inscriptions étrusques du musée Campana et du musée Blacas
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https://doi.org/10.11588/diglit.22427#0334

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326 REVUE ARCHÉOLOGIQUE.

réalité je crois ne pas me tromper en me tenant à l'opinion que les
petits groupes, les petits tableaux qu'on admire sur des monuments
de ce genre, doivent souvent être considérés comme imitation par-
tielle ou entière de grands épisodes, de groupes reconnus, de chefs-
d'œuvre dus au ciseau ou au pinceau de quelque illustre maître na-
tional (1). Cependant, quoique ces conjectures eussent beaucoup
de probabilité en leur faveur, nous avons fini, malgré nous, par don-
ner accès à des doutes sérieux sur l'ancienneté du camée dont il
s'agit, après avoir poussé nos recherches jusqu'au bout et avoir aussi
invoqué l'autorité du savant Migliarini, l'antiquaire de la galerie de
Florence, afin de nous rendre bien compte de cette reproduction et
de nous rassurer sur l'opinion à laquelle nous étions enclin de nous
arrêter, le monument ayant pour nous un intérêt spécial au point de
vue épigraphique, si on pouvait le regarder comme ancien sans
hésitation. En jetant les yeux sur la planche CXGVIII, n° 1, du Musée
étrusque de Gori, dans laquelle la pierre de Florence est gravée
d'une manière qui laisse tant à désirer en face de l'original,
j'ai trouvé une ressemblance si frappante entre le camée de Roger
et la reproduction de la pierre florentine sur la planche de Gori, soit
dans la partie figurée, soit dans les mots étrusques, que j'ai dû me
convaincre de la nécessité de reconnaître dans celui-là l'ouvrage d'un
artiste moderne qui n'a fait que copier ou imiter la figure représen-
tée sur ladite planche, sans se soucier aucunement de l'objet précieux
qui en était le type original. Pourtant, comme il est bien possible
que je me trompe (et nous le voudrions même pour que nos pre-
mières impressions puissent reprendre leur valeur), nous appe-
lons encore de nouveau l'attention des antiquaires sur ce/tte pierre
dont le noble et intelligent possesseur peut toujours s'estimer bien
heureux si, au milieu du nombre infini de pierres précieuses et de
camées répandus dans les différentes parties de l'Europe, et par
cela aussi des nombreuses imitations modernes d'objets anciens, il
n'arrive de faire des remarques là-dessus ou d'avoir des doutes à cet
égard que sur très-peu de pierres de sa collection, malgré que par le
prix, et la rareté des monuments qui la composent, elle puisse être
mise en rang avec les plus estimables collections particulières glyp-
tographiques de l'Europe. D'un autre côté, quelle est la collection
privée qui pourra se vanter de ne pas avoir d'objets de ce genre?
Nous avons fait mention ailleurs de (2) l'imitation de la célèbre pierre

(1) Cf. Bull. inst. arch., 1862, p. 20, et Ann. du môme Inst., 1861, p. 225 (Pe-
tersen). Overbeck, Gai., pl. XI, 6.

(2) Bull. cit. 1. c.
 
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