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Revue archéologique — 7.1863

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Conestabile, Giancarlo: Inscriptions étrusques du musée Campana et du musée Blacas
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https://doi.org/10.11588/diglit.22427#0337

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inscriptions étrusques. 329

preinte après un examen réitéré, c'est la seule ligne verticale |, au
bout de laquelle il y a supérieurement à gauche un trou, un point
creux, pas autre chose. Sice trou, ce point creux, doit nous signaler
l'existence d'une ligne horizontale originairement pour compléter la
forme nécessaire à représenter la valeur d'un t, je n'oserais pas
l'affirmer. L'inscription étant réellement telle que nous la donnons, si
dans la lecture on devait suivre la direction des deux lettres de droite
et continuer autour après avoir commencé par celles-ci, nous aurions
littéralement le mot petrui, nom propre sur les monuments funéraires
ou autres, mais dont nous ne saurions pas affirmer la signification
véritable sur cette pierre, sauf à y voir un nom artistique. En com-
mençant par le côté gauche, et considérant le nom écrit en deux lignes,
comme supposait Yisconti, ce qui respecterait la direction de tous ces
éléments alphabétiques, nous aurions à la lettre iurtpe. Pour lire
Turtae avec le célèbre archéologue, il faudrait voir dans la première
lettre un ^ mal tracé et détérioré, et regarder la cinquième 1

comme un A sans barre intérieurement, ce dont l'épigraphie
étrusque offre du reste des exemples. C'est possible, mais je n'oserais
pas l'adopter sans réserve, en présence de l'extrême netteté de toutes
les autres lignes des lettres et de l'inscription en généra], pourvu
que cela ne soit pas exigé absolument par la représentation dans la-
quelle le grand Italien reconnaissait, comme nous avons dit, le poëte
guerrier (Turtae— TupTa"o?), attribuant « aux arts d'un siècle très-re-
culé les proportions lourdes de cette figure, » et en supposant qu'elle
eût été découverte dans la Galabre et aux environs de Tarente, dont
les habitants, colonie de Sparte, « ont dû (ajoutait-il) conserver et
chérir la mémoire de Tyrtée, d'un poëte qui avait tant contribué à
la gloire de leur mère patrie dans la guerre, à son bonheur dans la
paix. » Circonstance sur laquelle nous manquons, quant à nous, de
renseignements. Si je me suis arrêté sur cette pierre plus longtemps
qu'il n'aurait peut-être fallu, c'est pour deux raisons. La première est
que l'accord ne me paraît pas bien clairement établi encore entre le
nom écrit et la figure de Tyrtée, que Yisconti y reconnaissait; seconde-
ment, qu'à la suite des questions d'authenticité des monuments aux-
quelles j'ai louché plus haut, je tenais à signaler de nouveau cette
pierre, sur laquelle on a eu des soupçons, à l'attention des archéolgues,
et à leur soumettre mon modeste avis. Je crois ne pas me tromper en
me rangeant du côté de ceux qui, comme mon savant ami, le professeur
Janssen (1), écartent tout doute sur l'authenticité de cette intaille

(1) Nous avons eu l'heureuse occasion de bien examiner ce petit objet avec ce
vu. 22
 
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