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Revue archéologique — 7.1863

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Conestabile, Giancarlo: Inscriptions étrusques du musée Campana et du musée Blacas
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https://doi.org/10.11588/diglit.22427#0348

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340 revue archéologique.

le congé que Protésilas prend de son épouse Laodamie au moment de
prendre part à la guerre de Troie. Comme il n'y a rien qui puisse
faire préférer de reconnaître l'image de la fille de Bellérophon dans
le personnage que nous avons nommé Achille, et qu'au contraire, par
la comparaison de plusieurs monuments, nous pouvons bien être
autorisé à voir dans celte figure assise un homme, un héros (1),
et même particulièrement Achille (2), je suppose qu'on avait été
surtout amené à s'arrêter à cette idée là par les lettres qu'on voit
gravées entre les deux personnages composant le groupe, et qui sont
clairement ainsi :

tROt>

Or, cette inscription, par laquelle s'accroît le prix de noire pierre,
ne doit pas être lue, comme on a fait dans le Bulletin (3), Laod
(pour Laodamie); mais, en se rappelant qu'elle est étrusque et que
Yo ne peut pas y entrer, nous serons dans le vrai si nous la lisons
textuellement lathr, et après avoir reconnu dans la première lettre
un 1 (p) étrusque renversé par faute du graveur ou autre raison (4),
comme on en rencontre dans plusieurs occasions sur les monuments,
nous ferons relever sur notre pierre sous la forme étrusque Pathr
(== Patroclus) le nom de l'ami d'Achille. Ainsi les quatre lettres, au
lieu de favoriser l'opinion précédente, viennent, il me semble, in-
contestablement à l'appui de mon explication, et nous prouvent que
les monuments avaient fourni aux étruscologues, depuis bien long-
temps, le moyen d'apprendre quel aspect prenait dans l'écriture de
nos aïeux le nom de ce guerrier, tandis qu'on était d'avis de l'avoir
rencontré seulement 'pour la première fois dans la forme de génitif
(patrucles) écrit à côté de son ombre (hinthial) représentée dans
les grandes compositions peintes sur les parois du tombeau de Vulci,
récemment découvert par le savant M. Noël des Vergers (5). —

(1) Cf. Entr'autres la célèbre cornaline du cabinet de Berlin, avec cinq chefs de
l'expédition thébaine. Lanzi, II, pl. VIII, 7, p, 117. Verm. Iscriz. Per., I, p. 77.
Winckelmann, Descript. des pierr. grav. du B. de Stock, p. 3/i4, et ailleurs.

(2) Je me borne aux rapprochements qui nous sont offerts par trois vases des
collections Campana, à Paris, relatifs à la colère d'Achille (Mon. dell' inst. de Rome.
VI, pl. XIX-XXI).

(3) L. c.

(4) Cf. Le n° 111 des Inscrip. Étr. Fior, et n° 206 ter du même ouvrage; ou V.
aussi Pref., p. XCVII-XCVIII. Cf., le § XIV de ce mémoire.

(5) Noël Des Vergers, YÉtrurie et les Étrusques, atlas, Mon. de l'inst. de Rome,
VI. Tav. XXXI. Bull, de l'inst., 1857, p. 121. Fabretti, Gloss., s. v., p. 1336»
 
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