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Revue archéologique — 7.1863

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Ramé, Alfred: Notice sur l'emplacement et sur les monuments gallo-romains de la cité d'Alet (Ille-et-Vilaine)
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https://doi.org/10.11588/diglit.22427#0367

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MONUMENTS GALLO-ROMAINS DE LA CITÉ D'ALET. 359

« Servan, en des terres qui sont au dessus de ccsle fonfninne du costé

« du ... où sont à présent des jardrins, on a trouvé en fouillant et

« fosseyant, plusieurs sépultures et tombeaux faictz de bricque, en

« ces tombeaux des cadavres, ou pour mieux dire des carcasses

« d'hommes mortz, de beaucoup plus' grande stature tant en hauteur

« qu'en grosseur d'ossemens que ne sont ceux de ce temps, et soubz

« les testes de chacuns de ces corps, y avoit une grosse brique,

« comme pour servir de chevet. Cela me fait croire qu'en ce lieu

« estoit le cymetière auquel ceux de la cité enterroyenl leurs

« corps mortz. » (P. 22, 23, 24.)

Un reste de l'antiquité romaine qui ne doit pas être omis, c'est une
belle base de colonne en granit qui a été renversée et creusée pour
servir de bénitier à la porte de la chapelle Saint-Pierre.

Un débris d'un âge moins reculé, et qui est cependant bien digne
d'intérêt, ce sont les restes de l'ancienne cathédrale d'Alct que nous
savons, par des textes du xie siècle, avoir été placée sous le vocable
de saint Pierre. Dès 1580 la Landelle signalait ainsi ces ruines :

« Or est il certain qu'en icelle cité a aulreffois esté le siège epis-

« copal de l'evesché, lors appelle d'Alet, de l'église cathédrale duquel

« evesché se voyent jusques à présent les restes des ruinnes dont sont

« encore debout les murailles de la nef et du cœur, mais sans cou-

« vertures, et n'y est demeuré de couvert sinon une chapelle, les murs

« de laquelle sont, comme il a grande aparance, partie de ceux de cette

« cathedralle qui ont esté accomodez de couverture pour y conserver

« la chapelle qui y est du tiltre de Saint Pierre. » (Fol. 25.)

L'édifice n'a pas changé d'aspect depuis la fin du xvie siècle.
J'en donne le plan, qui n'avait pas encore été relevé. 11 offre
cette particularité très-rare en France, et unique en Bretagne,
de présenter deux absides circulaires, une à l'orient et une autre à
l'occident, conformément au plan de l'église abbatiale de Saint-Gall,
exécuté vers 820, dont le type s'est perpétué en Allemagne. L'édifice
était divisé en trois nefs par deux rangées de piliers trapus, carrés, de
de qualre-vingts centimètres de côté, qui supportaient sur des tail-
loirs fort simples des arcades en plein cintre à claveaux très-symé-
triquement appareillés; deux de ces piliers subsistent seuls aujour-
d'hui et ont été englobés dans le mur moderne qui clôt à l'ouest
celte chapelle de Saint-Pierre dont parle la Landelle, et qui a séparé
ainsi du reste de l'édifice son extrémité orientale. Les autres piliers
ont disparu pour faire place à un jardin compris entre les murs laté-
raux, et ces murs eux-mêmes ont été rasés jusqu'au-dessous de la
 
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