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Revue archéologique — 7.1863

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Perrot, Georges: Une inscription inédite de Prusias ad Hypium (Uskub)
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https://doi.org/10.11588/diglit.22427#0384

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376 REVUE ARCHÉOLOGIQUE.

on la rapproche des dénominations analogues que fournissent d'au-
tres régions de l'Asie. C'est une manière de désigner l'association
formée entre les villes d'une même province pour accomplir certaines
cérémonies religieuses, pour célébrer certains jeux, et pour régler,
sous la surveillance du gouverneur romain, certains intérêts géné-
raux; nous retrouvons là, avec un nom plus pompeux, celte sorte de
fédération qui est indiquée, sur les monnaies de l'époque impériale,
sous le titre de Kotvov Biôuviaç, en latin Commune Bithyniœ. On voit
de même les délégués qui composent le Koivov 'Acriaç s'intituler, dans
une inscription de Thyatire, 01 iià tyîç /Waç "EW^ve,-, les Grecs pré-
posés à l'Asie (1). Galliclès avait été à la tête de cette espèce de conseil
centra], sans doute avec le titre de Bithynarque, qui se trouve dans
une des inscriptions recueillies à Uskub par M. Hommaire de Hell (2).
T. Ulpius iËlianus Papianus, auquel l'inscription est consacrée, a été
« Bithynarque et Pontarque, hiérophante du temple commun des
mystères et flamine d'Auguste, seul et premier. » C'est là, je crois,
la première mention que nous ayons du Bithynarque clans les in-
scriptions (3); le nom d'un Pontarque s'était trouvé déjà à Sinope et
à Amastris. De même, la province d'Asie avait ses Asiarques, la Lycie
ses Lyciarques, la Galatie ses Galatarques, etc. Ces fonctions, purement
religieuses, occupaient les loisirs des provinciaux et caressaient leur
vanité sans les conduire jamais à empiéter sur l'autorité du gouver-
neur romain et à en gêner l'action. Dans le sénat sacré,, kpà yspouo-i'a, je
ne pense pas qu'il faille voir le sénat municipal de Prusias: d'après
le mot de xoivo'êouAoç employé plus haut, je crois qu'on le désignait
plutôt par le nom de pwM, et c'est de ce même terme que se sert

(1) C. I. Gr., n° 3487. La môme formule se trouve dans une inscription d'Apamea
Kibotos, ibid. n° 3957.

(2) Le Bas, Voyage archeolog., Inscriptions, t. III, n° 1178.

(3) Il était aisé de tirer ce titre d'un passage de Modestinus cité dans le Di-
geste (XXVII, 1. 6, § 14) : ê0vouç îspwcrûvY], oiov 'Aoiapyta, Biôuvapyia, KccTnta-
Soxapyia. D'ailleurs le mot lui-même, qui manque même dans la dernière édition du
Thésaurus, se trouve là où on ne serait guère disposé à le chercher, dans les actes
des conciles. Une constitution des empereurs Valons et Valentinien, adressée aux
Nicéens et citée au concile de Chalcédoine (451. P. Chr.), à propos des discussions qui
s'élèvent entre les sièges de Nicomédie et de Nicée'pour la préséance, contient cette
phrase : Stap-svetw toivuv si; to 8iY)yexsç f\ awrfizia aur/|, x.aî f\ tïoXiç 0(xwv [r/]xç,àTco}dz
ëffTW, vf\ç Gwrfiz'uxc, Tqç stù itpoôow io~j BtQuviàpyou 6iap.£voûa-/iç. Harduinus, Acla
Concilior. t. II, p. 569. On peut encore tirer de ce passage un autre renseignement cu-
rieux; à un certain jour de l'année, le Bithynarque entrait en pompe dans la ville de
Nicée, sans doute après quelque fête solennelle.
 
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