Revue archéologique (10.1864)

ET CORRESPONDANCE

Parmi Jes promotions dans l’ordre impérial de la Légion d’honneur,
nous distinguons les suivantes. Ont été nommés :

Au grade de commandeur : M. le comte de la Borde, directeur des ar-
chives impériales, membre de l’Institut.

Au grade d’officier : M. Clerc de Landresse, de Besançon.

Au grade de chevalier : MM. Baudry, bibliothécaire de l’Arsenal; Chabas,
Chassang, de la Coulonche, ancien membre de l’École française d’Athènes;
Menault, Rossignol, conservateur adjoint des Musées impériaux; Vivien de
Saint-Martin.

— Si nous sommes bien informés, M. le colonel Schwab, si connu par
sa belle collection d’antiquités lacustres, vient de faire une très-impor-
tante découverte à La Thène, près Marin (lac de Neuchâtel). Au milieu de
pilotis louchant presque au rivage ont été trouvés, non plus des armes et
ustensiles en os et en pierre, non plus des ustensiles et armes en bronze,
mais bien une cinquantaine de magnifiques épées en fer, une centaine de
fibules, enfer également; plus, sept monnaies gauloises dont deux en or,
trois monnaies de Marseille, une monnaie de la république, et une mon-
naie d’Auguste. L’uniformité des épées, toutes poinçonnées d’une même
marque, le caractère des fibules dont le type est toujours le même et qui
ne diffèrent que par la dimension ; la présence des monnaies romaines ne
laissent presqu’aucun doute sur l’attribution de ces objets, qui ne peuvent
avoir appartenu qu’à des troupes romaines. Cette découverte jette un jour
tout nouveau sur les habitations lacustres.

— M. Carro, associé correspondant de la Société des antiquaires de
France, nous écrit pour nous signaler une pierre à écuelle analogue à
celles dont M. Morlot a entretenu nos lecteurs. Cette pierre se trouve,
dit-il, à quatre kilomètres nord-ouest de Noyon, auprès du petit village
de Porquéricourt : elle appartient à un groupe très-connu dans la contrée
sous le nom de La Pierre-quint-pierres.

— Un de nos abonnés nous écrit de Troyes que le congrès scientifique,
réuni dans cette ville sous la présidence de M. de Caumont, a été l’occa-
sion d’une exposition d’objets d’arts anciens et modernes qui a offert un
haut intérêt. Cette exposition comptait plus de mille quatre cents numéros.
La série des armes gauloises nous est particulièrement signalée comme
très-remarquable. Les plus beaux objets sortaient de la collection déjà
célèbre de M. Gréau. C’est là un excellent précédent.