OPÉRATIONS ARCHÉOLOGIQUES. 197
sans ouvrage ont découvert et démoli un bel hypocauste antique,
uniquement pour vendre des tuiles à des fabricants de ciment.
Au printemps de 1864, un charretier a recueilli, en labourant, des
pavés de marbre sur l’un desquels était gravée une image de Mer-
cure. C’est là un détail d’une grande rareté. Il est impossible, si on
ne les a pas vues, de se figurer l’importance et l’étendue des ruines
de Saint-André. Après Lillebonne, c’est le point du département qui
me paraît le plus curieux et le plus intéressant à explorer.]
PÉRIODE FRANQUE
La période franque, pour avoir duré aussi longtemps parmi nous
que l’époque romaine, est loin d’avoir laissé de son passage, des
monuments aussi nombreux, aussi variés ou aussi intéressants.
Généralement parlant, l’architecture de cette époque n’existe pas.
Les Francs ne nous ont guère légué que des cendres. Heureusement
qu’une pensée religieuse puisée au sein de la Germanie leur a ins-
piré l’idée d’accompagner leurs restes mortels de ces vaillantes armes
qu’ils avaient portées pendant la vie. C’est celte croyance semi-poli-
tique, semi-religieuse qui nous dote aujourd’hui de leurs bijoux et
de leurs armures. Une autre pratique, d’origine inconnue, nous
procure également des vases qui forment toute la céramique de cette
période reculée.
Les cimetières francs sont nombreux par tout le sol de la France
et les travaux publics, si fréquents à notre époque, servent à nous
1er révéler. C’est ainsi que des fondations, des défrichements, des
exploitations et des nivellements nous ont fait connaître cette année
près de quatorze cimetières mérovingiens, dont nous n’avons pu
malheureusement explorer que trois ou quatre.
Nous avons su qu’il y a quelques années, en traçant un chemin à
Bailly-en-Riviere (canton d’Envermen), on avait trouvé dans le bois
de Bretigny, cinq ou six corps accompagnés de longs sabres qui ont
été perdus.
Nous avons été plus heureux à Rosay (canton de Bellencontre) où
des sépultures franques ont fourni une lance et une hachette en fer,
Trouvés par les ouvriers, ces objets nous ont été remis par M. de
Barville, Inspecteur des Eaux et Forêts à Saint-Saëns.
La construction d’une maison a fait rencontrer un cimetière franc
à Baiilolet (canton de Londinières). Les vases et les armes qui en
sont sortis ont été aussitôt reperdus.
sans ouvrage ont découvert et démoli un bel hypocauste antique,
uniquement pour vendre des tuiles à des fabricants de ciment.
Au printemps de 1864, un charretier a recueilli, en labourant, des
pavés de marbre sur l’un desquels était gravée une image de Mer-
cure. C’est là un détail d’une grande rareté. Il est impossible, si on
ne les a pas vues, de se figurer l’importance et l’étendue des ruines
de Saint-André. Après Lillebonne, c’est le point du département qui
me paraît le plus curieux et le plus intéressant à explorer.]
PÉRIODE FRANQUE
La période franque, pour avoir duré aussi longtemps parmi nous
que l’époque romaine, est loin d’avoir laissé de son passage, des
monuments aussi nombreux, aussi variés ou aussi intéressants.
Généralement parlant, l’architecture de cette époque n’existe pas.
Les Francs ne nous ont guère légué que des cendres. Heureusement
qu’une pensée religieuse puisée au sein de la Germanie leur a ins-
piré l’idée d’accompagner leurs restes mortels de ces vaillantes armes
qu’ils avaient portées pendant la vie. C’est celte croyance semi-poli-
tique, semi-religieuse qui nous dote aujourd’hui de leurs bijoux et
de leurs armures. Une autre pratique, d’origine inconnue, nous
procure également des vases qui forment toute la céramique de cette
période reculée.
Les cimetières francs sont nombreux par tout le sol de la France
et les travaux publics, si fréquents à notre époque, servent à nous
1er révéler. C’est ainsi que des fondations, des défrichements, des
exploitations et des nivellements nous ont fait connaître cette année
près de quatorze cimetières mérovingiens, dont nous n’avons pu
malheureusement explorer que trois ou quatre.
Nous avons su qu’il y a quelques années, en traçant un chemin à
Bailly-en-Riviere (canton d’Envermen), on avait trouvé dans le bois
de Bretigny, cinq ou six corps accompagnés de longs sabres qui ont
été perdus.
Nous avons été plus heureux à Rosay (canton de Bellencontre) où
des sépultures franques ont fourni une lance et une hachette en fer,
Trouvés par les ouvriers, ces objets nous ont été remis par M. de
Barville, Inspecteur des Eaux et Forêts à Saint-Saëns.
La construction d’une maison a fait rencontrer un cimetière franc
à Baiilolet (canton de Londinières). Les vases et les armes qui en
sont sortis ont été aussitôt reperdus.