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Revue archéologique — 12.1865

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Nouvelles archéologiques et correspondance
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https://doi.org/10.11588/diglit.24254#0160

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156

R K V UE ARCHEOLOGIQUE.

tourbeux. On enfonce facilement clans le sol rnou. Il était donc important
de consolider ce sol au point où l’on guéait la rivière, surtout, s’il devait
y passer des chars. Les poutrelles, à ce qu’il paraît, n’étaient point recou-
vertes de gravier; elles ont été trouvées seulement enterrées dans le limon
déposé par l’eau depuis la construction du passage. C’est un travail moins
complet que celui de Saint-Vincent, mais pourtant de même nature, et
appartenant probablement à la môme époque. Se relie-t-il à la tombelle
de l’âge de la pierre qui existait cent pas plus loin dans la prairie? C’est
possible. J’ai pensé, en tout cas, que ces détails vous intéresseraient.

Agréez, etc.

Paris 29 Juin 1865. Gabriel de Mobtillet.

A M. le directeur de la Revue archéologique.

Monsieur,

Une seconde brochure de M. Chabas m’oblige à vous demander encore
l’insertion d’une courte réponse. Je n’ai plus à parler de convenance ou
de délicatesse, et c’est fort heureux pour moi, car il paraît que cela me
rend perfide! C’est M. Chabas qui trouve sous sa plume cette jolie expres-
sion, et l’on doit convenir qu’elle ne fait pas dissonance avec le ton géné-
ral de sa brochure. M. Chabas est obligé de reconnaître aujourd’hui que
ma rectification avait été insérée au Moniteur le 9 février, c’est-à-dire
bien avant la date de ses accusations. Mais il ne l’avait pas lue : on n’a
jamais lu les rectifications, et c’est là un des grands inconvénients des
fausses nouvelles! La conséquence naturelle eût été de reconnaître loya-
lement qu’on s’était trompé en me faisant complice de M. Mariette, pour
dérober au public pendant un an la connaissance d’un monument, qu’en
fait, nous n’avions vu ni l’un ni l’autre. Mais M. Chabas l’entend autre-
ment, il paraît même s’étonner que la supposition ait pu me blesser. Après
de nouveaux détails concernant M. Mariette et M. Dumichen, il se rejette
sur MM. Lenormant, Leblanc, etc. J’ai aussi ma part de nouvelles alléga-
tions : voici quelques faits qui me paraissent mériter éclaircissement, on
pourra juger facilement si ces inconcevables attaques sont réellement
inspirées par le sentiment qu’annoncerait l’épigraphe mugis arnica veritas:

Premièrement j’ai publié (c’était en 1851), la traduction des inscriptions
gravées sur la statuette naophore du Vatican, sans en donner le texte égyp-
tien. Or, la statue est dans un musée public où Champollion et Ampère
l’ont successivement étudiée. Les inscriptions ont été publiées en entier
dans les nriscellanées du musée Pio Clemenlino (t. VII, p. 90). De plus,
j’ai fait venir de Rome, pour contrôler les copies, un moulage de la figure;
je l’ai mis à la disposition de tous mes confrères dans mon cabinet du
Louvre, que, faute d’une salle d’étude commode, j’ai l’habitude de leur
offrir pour étudier les papyrus. (Il n’en est qu’un seul qui ne m’en ait
jamais remercié, quoiqu’il y ait passé de longues heures sur les planches
de M. Lepsius; mais il paraît qu’il s’est cru dans un lieu public.)

Voilà un texte bien mal caché! Mais malgré tous ces secours, M. Chabas
 
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