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Revue archéologique — 12.1865

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Mariette, Auguste: Quatre pages des archives officielles de l'Éthiopie
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https://doi.org/10.11588/diglit.24254#0179

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QUATRE PAGES DES ARCHIVES OFFICIELLES DE L’ÉTHIOPIE. 175

« fait ce que le dieu défend de faire, en méditant dans leur cœur que tuer
« quelqu'un n’est pas un crime, et que le dieu ne l’a pas défendu... »
A quelle circonstance se rapporte cette interdiction? Je ne sais. Ce
qu’il y a de certain, c’est que les Mahoutoui sont condamnés « à être
«jetés dans le feu de Sutex (Typhon),... pour faire respecter tous les
« prophètes et tous les prêtres qui entrent chez ce dieu auguste... »

Une sorte de nouvelle défense plus générale et paraissant s’appli-
quer à l'avenir est formulée aux deux dernières lignes. C'est encore
le roi qui parle: « Si tous les prophètes et tous les prêtres, dit-il,
« font encore de ces actions détestables dans le temple..., qu’il ne
t soit pas donné qu’ils existent (mot à mot, qu’il ne soit pas donné
« que leurs jambes soient sur la terre), que leur progéniture ne
« s'établisse pas après eux, parce que le temple ne doit pas être
« souillé de crimes. Celui qui (malgré cette défense) le fera, en sera
« exclu. »

Je n’ai rien à ajouter à cette analyse. Quant au but qu’on s’est
proposé d’atteindre en faisant exécuter cette troisième stèle, il res-
sort des seuls détails dans lesquels je viens d’entrer. La stèle des
Mahoutoui n’est qu’une sorte d’affiche monumentale, apposée dans
le temple de Noph. La défense qui y est formulée, n’avait sans
doute rien d’ambigu pour les contemporains; mais la signification
s’en est perdue pour nous avec la notion des événements qui l’avaient
motivée.

IV

La stèle suivante, comparée aux trois autres, a tout l’aspect d’un
monument de la décadence. Aussi la reconnaît-on, au premier coup
d’œil, pour la plus moderne des stèles trouvées à Gebel-Barkal.

L’étude des mots inconnus qui s’v trouvent, et celle des formes
grammaticales plus particulièrement employées par le rédac eur de
la stèle, nous confirment dans cette première impression. Néan-
moins, rien n’indique que la stèle soit postérieure à Alexandre, et
dans les formes inusitées que nous aurons plus tard occasion d’étudier,
je verrais des idiotismes propres à l’égyptien parlé en Éthiopie, plus
encore que des marques d’une époque de décadence.

Celle-ci est haute, étroite, gravée par devant, par derrière, et sur
les tranches. O11 y compte cent soixante et une lignes d’hiérogly-
phes; mais la forme du monument, ainsi que l’espacement considé-
rable des lettres, font que ce texte est loin d’avoir, comme longueur,
l’importance que tout d’abord on est porté à lui accorder.

Le roi dont le nom y figure, est déjà connu par une stèle trouvée
 
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