Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Revue archéologique — 12.1865

DOI article:
Assollant, E.: Archéologie de l'Amérique du Nord, [2]
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.24254#0293

DWork-Logo
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
ARCHÉOLOGIE DE L’AMÉRIQUE DU NORD. 289

M. Lapham donne une carte où il montre comment se distribuent
ces curieux terrassements : ils semblent être surtout communs clans
les comtés méridionaux du Wisconsin, et s’étendre du Mississipi au
lac Michigan, suivant généralement le cours du lleuve, et étant parti-
culièrement nombreux le long de la grande voie indienne ou chemin
de guerre, qui va du Michigan, près de Mihvaukie, jusqu’au Missis-
sipi, plus haut que la prairie du Chien. Ce fait, toutefois, ne prouve
aucun rapport entre les Indiens d’à présent et ces tertres, puisque la
même ligne a été adoptée pour le tracé de la route militaire des
États-Unis.

Ces tertres représentent non-seulement des hommes et des ani-
maux, buffles, élans, ours, loups, ratons, oiseaux, serpents, lézards,
tortues, grenouilles ; mais aussi quelquefois des objets inanimés, si
du moins les archéologues américains ne se sont pas trompés, en
croyant y reconnaîire des croix, des pipes, etc. Souvent ces repré-
sentations ont de la vie et de l’exactitude, mais d’autres sont moins
nettes, sans doute par l’action du temps : ainsi, près du village de
Muscoda, on en voit une qui est « soit un oiseau, soit un arc et une
« flèche, soif un être humain. » Leur relief varie d’un à quatre pieds,
s’élevant parfois à six cependant; et comme « une proéminence régu-
« lière de six pouces peut se suivre sans peine sur le niveau des
a prairies de l’ouest, «leurs contours sont restés distincts, quand ils
occupent une position favorable. If est probable que l’action des pluies
et de la végétation a fait disparaître bien des détails. A présent un
homme n’olïre plus guère qu’une tête et un corps, deux longs bras
et deux courtes jambes. Les oiseaux diffèrent des hommes surtout par
l’absence de jambes. De toutes les figures la plus commune, celle qui
est appelée lézard, a une tête, une longue queue et seulement deux
jambes, n’étant faite que de profil, ce qui est, à la vérité, le cas pour
la plupart des quadrupèdes.

Un groupe remarquable du comté de Dale, tout près du grand sen-
tier des Indiens, consiste en un homme qui étend les bras, sept tertres
plus ou moins éloignés, un tumulus, et six quadrupèdes. L’homme
a cent vingt-cinq pieds, et on en mesure cent quarante de l’extré-
mité d’un bras à celle de l’autre. Les quadrupèdes ont une longueur
qui varie de quatre-vingt-dix à cent vingt-six pieds.

A Waukesha, il y a beaucoup de tertres, de’tumuli et d’animaux,
entre autres « plusieurs lézards, un oiseau très-beau, une tortue
« magnitique. Cette tortue présentait aux premiers observateurs un
« fort beau spécimen de l’art des terrassements, par ses courbes gra-
« cieuses, ses pattes bien projetées en avant et en arrière, sa queue
 
Annotationen