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Revue archéologique — 12.1865

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Mortillet, Gabriel de: Sépultures anciennes du plateau de Somma (Lombardie)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24254#0458

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REVUE ARCHÉOLOGIQUE.

du site de la bataille et des tombes des Romains et des Gaulois qui
ont péri pendant le combat (i).

Le titre de cet ouvrage suffit pour montrer que le professeur Giani
faisait remonter les tombes des environs de Golasecca et de Sésona à
deux cents ans avant l’ère actuelle.

Plus tard, M. B. Biondelli (2), professeur de numismatique et
d’archéologie au palais Brérj, à Milan, considéra ces tombeaux
comme ayant appartenu aux Celtes, qui, suivant l’histoire, ont habité
la Gaule cisalpine, au nord de l’Italie, avant la conquête des Romains.
D’après cette opinion, les tombeaux de Golasecca et de Sésona seraient
probablement beaucoup plus anciens que ne le supposait Giani.

Ces deux interprétations reposent moins sur l’étude des tombeaux
eux-mêmes que sur une question d’étymologie. Le point sur lequel
on rencontre le plus de sépultures se nomme Cornéliane. Donc, dit
Giani, il est clair que Cornélius Scipion y a séjourné. —Pas du tout,
répond M. Biondelli, le nom Cornéliane prouve que ce pays a été un
vaste cimetière celtique. En effet, cornélia, en idiome celt, signifie
cimetière, et les antiquaires désignent encore actuellement les lieux
de sépulture de cette nation par le mot gaélique carnell.

Suivant une marche tout à fait différente de celle adoptée par
MM. Giani et Biondelli, je vais faire de l’archéologie pure. Je vais
étudier les tombes du plateau de Somma, en ne tenant compte que
des faits observés. Au lieu de partir des auteurs anciens et des
données étymologiques pour être renseigné sur les tombes, je vais
examiner avec soin les tombes elles-mêmes pour en tirer des con-
clusions pouvant éclaircir les textes anciens et élargir le cadre
de l’histoire. C’est, je crois, la meilleure manière de faire de l’ar-
chéologie, surtout quand il s’agit de temps et de lieux à peine men-
tionnés dans les documents écrits.

Giani déclara avoir fouillé plus de vingt tombes dans la Corné-
liane, plus de quinze dans la localité nommée Goliasco ou Galliasco,
et environ autant dans les lieux voisins. Tenant compte des décou-
vertes faites par les paysans, qu’il a pu constater, il porte à plus de
cent les tombes ouvertes de son temps. 1 2

(1) G. B. Giani: Battaglia ciel Ticino tra Anibale e Scipione ossia scoperta del
campo di P. C. Scipione, delle vestigia del ponte su! Ticino, del sito clella battaglia
e clelle tombe de’ Romani e de' Galli in essa periti, Milan, 1824, in-8, 224 p., 10 pl.
Et Appendice ail’ opéra intitolato battaglia del Ticino. Milan, 1825, in-8, 70 pages
de texte et 2 de figures.

(2) B. Biondelli : Antichi monumenti celtici in Lombardia, 1852, in-8, 16 pages*
extrait du Crepusculo, journal de Milan, n° 37 de 1852.
 
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