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Revue archéologique — 12.1865

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Froehner, Wilhelm: Ostraca inédits du Musée Impérial du Louvre, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24254#0045

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OSTRAGA INEDITS.

il

dailles, que les années 131, 144, 153, furent d’une fertilité très-
grande (1), et nous connaissons même le chiffre élevé marqué alors
par le Nilomètre. Une heureuse chance nous a transmis unostracon
de l’année 144 {mon n. 24), qui certifie que la capitation réclamée
est supérieure de quatre drachmes à celle de l’année précédente.

Si cette argumentation a néanmoins son côté vulnérable, c’est que
le mode de libération de l’impôt personnel agréé par les percepteurs
romains, laissait comme chez nous certaines libertés. On n’était pas
tenu de payer le montant du cens (xip^pa) en une seule fois; dans
quelques provinces il n’était exigible que par tiers, les premiers jan-
vier, mai et septembre. En Égypte, nous trouvons très-souvent que
les contribuables s’acquittent au moyen d’à-comptes (pEpurpof) ; mais
ces payements partiels étaient-ils réglés par une loi ou dépendaient-
ils de la bonne volonté et surtout de la solvabilité des individus?
C’est ce que je ne saurais dire. A l’aide des ostraca, on prouverait
facilement l’un et l’autre. Lorsque le contribuable apporte huit
drachmes (comme n. 8, 10, 13, 37, 38) ou dix drachmes, une obole
(n. 43), nous sommes autorisés à croire qu’il payait la moitié de ce
qu’il devait. Une fois même (n. 10), le percepteur constate expres-
sément avoir reçu cette somme vusp pepicjpoü icprjpou {en premier à-
compte). Ensuite lorsque ces pepurpot ne sont que de quatre drachmes
(n. 17, 26, 30) ou de cinq drachmes et trois oboles (n. 28), on est
fondé à supposer une libération par quarts; mais si les sommes
payées sont plus petites ou plus irrégulières (n. 19: 7 et 4 drachmes ;
n. 20 : 7 drachmes; n, 34 : 8 et 7 drachmes; n. 39: 3 l/2drachmes),
il y aurait témérité à vouloir rétablir le taux de l’année sur des don-
nées aussi capricieuses. Le contribuable du n. 25 ne paye que six
oboles, celui du n. 40 en donne quatre, un autre (n. 41) fractionne
ses payements à l’infini, preuve suffisante que le fisc romain accor-
dait toutes les facilités possibles, pourvu qu’à la fin de l’exercice, on
eût satisfait à ses requêtes (2). J’ai éprouvé comme un sentiment de
peine à voir ces pauvres Égyptiens en prise avec la rapacité calculée
des publicains étrangers.

Avançons d’un pas. La taille personnelle n’était pas la seule charge
imposée à un pays aussi riche que l’Égypte. Il y en avait d’autres 1 2

(1) Varges, de statu Ægypti, provinciæ Romanæ, p. 59.

(2) Une fois le mot [AEptap-oi au pluriel (n. 33) semble signifier la totalité des
à-comptes, c’est-à-dire la contribution entière. N° 23 p-Eptaptol se rapporte à plusieurs
personnes, comme n. 3Zi to xa0’ sautov p.spo; à une seule. Mais pour prononcer défi-
nitivement là-dessus, il faudrait des textes plus clairs,
 
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