462 REVUE ARCHÉOLOGIQUE.

d’autres sont ornées de dessins brillants sur mat, principalement de
quadrillé en réseau.

Les ossuaires, malgré leurs grandes dimensions, sont générale-
ment à parois fort minces ; on peut môme dire que quelques-uns
sont à parois subtiles. Les coupes, au contraire, sont à parois épaisses
et solides; elles sont toutes beaucoup plus solides que les ossuaires
et que les vases accessoires.

En effet, ces derniers, très-variés de formes, sont légers et élégants;
la forme la plus commune est celle figurée ci-dessous.

FIG. 4. Vase accessoire, forme la plus commune, proyenant de Giani, collection de Mortillet, t/3 grandeur.

On la retrouve partout, chez MM. Dalla Rosa, Biondelli, Visconti,
Galii, chez le curé de Seslo-Calenda, au Valentino, dans ma col-
lection. J’ai cité des vases accessoires ressemblant à des gobelets;
on en rencontre affectant la forme d’urnes cinéraires en diminutif,1;
Giani en figure avec un pied et deux anses. Mais ces diverses formes,
surtout celles figurées par Giani, sont rares et exceptionnelles.

Giani prétend avoir rencontré quelques-uns de ces petits vases
accessoires portant des caractères, des lettres, qui paraissent se rap-
procher des caractères étrusques, et dans son ouvrage il figure six
de ces vases avec inscription J’ai d’autant plus regretté de ne pas
pouvoir examiner ces pièces chez M. Uboldi, que M. Biondelli dé-
clare qu’ayant observé avec soin un grand nombre de vases et de
fragments, il n’a pas pu reconnaître la moindre trace d’écriture.
Seulement il a trouvé, sur le vase n° 17, pi. 4, de Giani, possédé
par Uboldi, les lettres figurées dans le dessin, mais qui sont gravées
de telle sorte qu’on dirait qu’elles viennent d’être faites. Et il ajoute,
je cite textuellement, qu’une inscription sur clés monuments de cette
forme, de ce style et de ce temps serait comme des enfants et des roses
sur des troncs d’ormes et de chênes.