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Revue archéologique — 12.1865

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Saulcy, Félicien de: Note sur les inscriptions hébraïques de Kefer-Bere'im
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https://doi.org/10.11588/diglit.24254#0076

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REVUE ARCHEOLOGIQUE.

des monnaies judaïques; on peut donc soupçonner ici la présence
du verbe rm, construire, suivi du pronom relatif!, régime de la
troisième personne.

Pour moi, les deux lettres qui suivent le nom d’Éléazar consti-
tuent le mot 12, fils de, et ne peuvent guère être les initiales des
mots >21 p.

Quant au dernier groupe, si la gravure est fidèle, il y a impossibi-
lité de lire p», car nous avons en réalité quatre lettres séparées for-
mant le mot pa*, bien voisin de nom très-connu. La deuxième
lettre, en effet, est tout à fait semblable au f] du mot fyipty de la
deuxième inscription.

En résumé, je propose de traduire: l’a bâti (ce monument) Éléazar
bar lefoun.

La deuxième inscription est gravée sur le linteau de la porte du
monument placé hors du village, au milieu des champs.

M. Renan en a donné une transcription et une traduction des plus
plausibles. Je dois cependant soumettre à mon savant confrère quel-
ques observations de détail, qui m’ont paru mériter son attention.

Dans un certain groupe, il voit le nom José, sur lequel les hébraï-
sants ne sont pas parfaitement d’accord. José est-il une sorte d’abré-
viation de Joseph? Les uns disent oui ; les autres disent non. Je me
garderai bien de trancher cette question, et je me contenterai de faire
remarquer que jamais, que je sache, le nom José ne s’est écrit que
par un jod final, et non par un n comme ici; première présomption
qui ne me permet pas d’admettre la leçon José. D’ailleurs, la troi-
sième lettre me semble bien plutôt un thet qu’un samedi. Nous
aurions donc un nom Jouthah, dont je ne me charge pas de justifier
l’attribution à un homme, mais que nous trouvons appliqué à un
village, celui de Jouthah, dont la dénomination signifie, on ne sait
pourquoi, « l’inclinée. »

Quant à la date à laquelle on commence à trouver le nom José
usité parmi les Juifs, il est facile de démontrer quelle est plus reculée
que ne le pense M. Renan, dont je copie les paroles : « La forme
« José était donc employée dans la deuxième moitié du premier siè-
« cle. Elle l’était peut-être dès la fin du premier siècle av. J. G., » etc.

Nous trouvons parmi les docteurs célèbres du judaïsme :

i° José ben Ioâzer de Zeredâ, qui fut naci deux cents avant J. C.,
et qui mourut dans un âge avancé, vers l’an 1G1, victime des persé-
cutions des Syriens, pendant l’invasion de Bacchides en Judée;

EL 2° José ben lokhanan, collègue du précédent, et vice-président
du sanhédrin, sous le titre de père de la maison de justice yn no UN.
 
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