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Nouvelles archéologiques et correspondance
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24256#0444
NOUVELLES ARCHEOLOGIQUES
ET GORRESPONDANGE
L’Archdologie vient de faire une perle regrettable. M. F. Troyon, l'au-
teur des Antiquites lacustres et l’un de nos collaborateurs, est mort ä Lau-
sanne, au commencement de ce mois. M. Troyon n’avait que cinquante-
deux ans. On nöus dcrit qu’il laisse, par testamen!, au canton de Vaud sa
belle et riche collection.
-Nous croyons dtre agrdable ä nos lecteurs en reproduisant la note
suivante publide dans la Chronique des arts et de la curiosite, 18 novembre
1866, p. 260 :
Lit de justice tenupar Charles VII. — L’une des derniöres livraisons de
l’CEuvre de Jehan Foucquet, reproduit en Chromolithographie et public par
M. L. Curmer, renferme une des miniatures les plus importantes', ä jtous
les titres, de l’oeuvre de ce maitre, qui est une des gloires les moins cdld-
brdes jusqu’ä ces derniers temps, et les plus solides de notre dcole fran-
qaise.
Cette miniature reprdsente le Lit de justice fern par le roi Charles VII en
1458, pour le jugement du ducJean d’Alenqon. Elle appartientau magni-
fique manuscrit que possede la bibliothdque royale de Munich : Decasibus
illustrium virorum et mulierum, ou, en francais du xve sifecle : les Cas des
nobles malheureux. Ce traitd, moral, philosophique et historique, compose par
Boccace, en latin, au xive sidcle, fut achevd d’ötre transcrit pour maistre
Estienne Chevalier, trdsorier des rois Charles Vll et Louis XI, le 24 no-
vembre 1458, par Pierre Faure, eure d’Aubervilliers, prds Saint-Denis.
Jehan Foucquet fut chargd de Penluminer. et y sema de vdritables chefs-
d’oeuvre d’observation, de Science, de naturel, de distinction. L’art d’au-
cune öpoque et d’aucun pays ne s’est montre plus sineöre et plus clair.
La miniature qui nous occupe a öte photographiee sur une demande de
M. Curmer, ä laquelle M. Halm, directeur-conservateur de la bibliothOque
royale de Munich, s’ötait empressd de faire droit. En effel, c’est un acte
dont le rdsultat touche les amateurs de tous les pays, et est parfaitement
inoffensif pour l’original. Souhaitons que ce libdralisme soit un jour un
principe consacrd enlre tous les etablissements publics, tous les cabinets
d’amateurs qui possddent quelque morceau d’un intdrdt gdndral.
Nous ne pouvons qu’effleurer la description d’une page qui renferme
ET GORRESPONDANGE
L’Archdologie vient de faire une perle regrettable. M. F. Troyon, l'au-
teur des Antiquites lacustres et l’un de nos collaborateurs, est mort ä Lau-
sanne, au commencement de ce mois. M. Troyon n’avait que cinquante-
deux ans. On nöus dcrit qu’il laisse, par testamen!, au canton de Vaud sa
belle et riche collection.
-Nous croyons dtre agrdable ä nos lecteurs en reproduisant la note
suivante publide dans la Chronique des arts et de la curiosite, 18 novembre
1866, p. 260 :
Lit de justice tenupar Charles VII. — L’une des derniöres livraisons de
l’CEuvre de Jehan Foucquet, reproduit en Chromolithographie et public par
M. L. Curmer, renferme une des miniatures les plus importantes', ä jtous
les titres, de l’oeuvre de ce maitre, qui est une des gloires les moins cdld-
brdes jusqu’ä ces derniers temps, et les plus solides de notre dcole fran-
qaise.
Cette miniature reprdsente le Lit de justice fern par le roi Charles VII en
1458, pour le jugement du ducJean d’Alenqon. Elle appartientau magni-
fique manuscrit que possede la bibliothdque royale de Munich : Decasibus
illustrium virorum et mulierum, ou, en francais du xve sifecle : les Cas des
nobles malheureux. Ce traitd, moral, philosophique et historique, compose par
Boccace, en latin, au xive sidcle, fut achevd d’ötre transcrit pour maistre
Estienne Chevalier, trdsorier des rois Charles Vll et Louis XI, le 24 no-
vembre 1458, par Pierre Faure, eure d’Aubervilliers, prds Saint-Denis.
Jehan Foucquet fut chargd de Penluminer. et y sema de vdritables chefs-
d’oeuvre d’observation, de Science, de naturel, de distinction. L’art d’au-
cune öpoque et d’aucun pays ne s’est montre plus sineöre et plus clair.
La miniature qui nous occupe a öte photographiee sur une demande de
M. Curmer, ä laquelle M. Halm, directeur-conservateur de la bibliothOque
royale de Munich, s’ötait empressd de faire droit. En effel, c’est un acte
dont le rdsultat touche les amateurs de tous les pays, et est parfaitement
inoffensif pour l’original. Souhaitons que ce libdralisme soit un jour un
principe consacrd enlre tous les etablissements publics, tous les cabinets
d’amateurs qui possddent quelque morceau d’un intdrdt gdndral.
Nous ne pouvons qu’effleurer la description d’une page qui renferme