Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Revue archéologique — N.S.17.1868

DOI issue:
Mars
DOI article:
Wescher, Carle: Fragments inédits de l'historien grec Aristodème, [2]
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.25486#0186
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
178

REYUE ARCHÉOLOGIQUE.

_ a Ayant demandé un délai d'un seul jour, (Thëmistocle) en-
voya Sihinos (1), le gouverneur de ses enfants, vers Xerxès, pour l'in-
viter à attaquer les Grecs et à combattre sur mer, lui montrant dans
l'avenir la déroute de Salamine. Xerxès, pensant que Thëmistocle
avait expédié ce message par amitié pour lesMèdes, envoya ses Vais-
seaux sûr Salamine et fit cerner les Grecs pour les attendre. Xerxès
voulait (2), en construisant un pont, passer à pied dans Saiamine,
comme il avait passé sur l'Heliespont. Ayant construit une partie de
ce pont, il vint à Héraclion. Mais comme il était impossible de par-
faire la jonction, il s'assit sur le Parnès (cette montagne est voisine),
et de là il contemplait la bataille navale. La lutte fut ouverte par
Aminias l'Athénien (3), fils d'Euphorion, frère de Cynégire et du
poëte tragique Eschyle. Tous les Grecs furent vainqueurs, mais les
Athéniens se distinguèrent. Le combat engagé, Xerxès ht passer piu-
sieurs myriades d'hommes dans Pile voisine de Salamine appelée
Psytalie (4), pour épouvanter les Grecs, et aussi pour sauver les débris
du naufrage des barbares. Aristide l'Athénien, fils de Lysimaque,
appelé /e JnsA?, banni d'Athènes par l'ostracisme et se trouvant pour
lors à Égine, voulut lui aussi combattre avec les Grecs : il se présenta
à Thëmistocle, et lui demanda une année pour repousser ceux de
Psytalie. Thémistocle, bien qu'il fût son ennemi personnel, la lui
donna cependant. L'ayant reçue, Aristide débarqua dans Psytalie, et
mit à mort tous les barbares. Et ce fut le plus grand exploit accompli
du côté des Grecs. Sur mer, la lutte eut plus d'éclat, et Aminias y
remporta le prix de la valeur : du côté des barbares, ce fut une femme,
Halicarnassienne de naissance, dont le nom est Artémise (5). Voyant
son vaisseau poursuivi et elle-même sur le point de périr, elle coula
bas ie vaisseau qui était devant le sien, et qui lui appartenait. Aminias,
(1) Ms: Xlxtvov. Le même est appelé Xtxtvvo; dans Hérodote (VIII, 75 et 110).
(2) Ms: Èo-rcouBxtYv. On lit dans le Lexique de Suidas: iTTouEKéM .... Eiù-roü
XKTe7tslyOp.Kt, OEOTTOjJ.TCO; 'ETÏ'.TOp.Ÿ] TMV 'HpoSoTÛU* STCtTOO [3o'j).Op.Kt,6KÙVO^ÈVTVi
aÙT?] 'ETUTop-ïj. Or, ici, fmouSdéM a le sens de poé),op.at. Ii est donc probable que nous
avons sous les yeux un extrait de l'U&réye <r/'LMro8ore par Thécpompe.
(3) Ms : !Ap.ELvio:^ AQyvKfoç. Il est appelé dans Hérodote Xp.îtv(*/n HotRTQVEÙ^ &vy)p
(Herodot. VIII, 84 et 03).
(4) Ms : T'uTdLïKxv. L'orthographe vulgaire est TotTalsux ou U'u-rcOIx. Cf. ÎYe.y.
ô'M^.yr.ed. Hase, vol. VIIf,p. 1939.
(5) Ms : yovv) (A).txKpvaot^ vo ysvos, ovop.a os lApTeptcta. Hérodote donne la forme-
ionienne du nom, 'ApTepactT] (Herodot. VIH, 93).
 
Annotationen