LES DÉBUTS DE LA STATUAIRE EN ÉGYPTE
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à Hiéraconpolis, dont malheureusement l’un est tombé en pous-
sière apres la découverte (fig. 34). Le corps est entièrement ca-
ché dans lebloc de calcaire; les cheveux lourds, striés de haut en
bas, divisés au milieu du front, tombent sur les épaules. La
main droite est posée sur le genou levé, la jambe gauche est in-
clinée. Les mains sont traitées avec force; malgré les ravages
qu’a subis le corps, on peut constater, surtout dans les bras, une
observation fidèle de la nature, presque supérieure à celle des
meilleurs ivoiriers d’Hiéraconpolis. Le visage, entouré d’une
grosse barbe, rappelle, par les formes du nez, des yeux, de la
bouche, la statuette en pierre Mac Gregor.
S’il est permis d’attribuer à la première dynastie ces figures
de prêtres, il faut placer au commencement de la deuxième, à
cause des noms des rois inscrits sur le dos, la statuette n° 1 du
musée du Caire (fig. 35). L’homme est agenouillé, tel que l’était
la terre-cuite du Gebel Tarif et tel que sera, du temps de la cin-
quième dynastie, le prêtre agenouillé si connu du Caire1. C’est
la pose de la soumission, de la prière. Le corps est traité avec né-
gligence, les mains et les pieds presque avec maladresse, bien
que les formes générales rappellent les prêtres d’Hiéraconpolis.
On est en droit d’attribuer ces défauts à la dureté du granit dans
lequel la statue est sculptée. Il se pourrait bien que nous
eussions là le premier exemple de l’emploi de cette matière
ingrate, mais durable. Des détails ont certainement été accusés
par la couleur, que nous pouvions déjà constater sur les terres
cuites archaïques et qui seule permettait de distinguer les orne-
ments sur le pagne des Mins.
La tête de la statue n° 1 est de beaucoup supérieure. Seule
la belle tête en calcaire d’Hiéraconpolis peut lui être comparée
parmi les oeuvres de l’époque thinite, toujours exception faite
du roi d’Abydos. La forme arrondie du crâne, le nez droit et
triangulaire, la petite bouche droite, le faire des yeux, le front,
le rendu des cheveux qui couvrent les oreilles (c’est le dévelop^
1. P. ex. Maspero, Archéologie égyptienne », p, 216.
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à Hiéraconpolis, dont malheureusement l’un est tombé en pous-
sière apres la découverte (fig. 34). Le corps est entièrement ca-
ché dans lebloc de calcaire; les cheveux lourds, striés de haut en
bas, divisés au milieu du front, tombent sur les épaules. La
main droite est posée sur le genou levé, la jambe gauche est in-
clinée. Les mains sont traitées avec force; malgré les ravages
qu’a subis le corps, on peut constater, surtout dans les bras, une
observation fidèle de la nature, presque supérieure à celle des
meilleurs ivoiriers d’Hiéraconpolis. Le visage, entouré d’une
grosse barbe, rappelle, par les formes du nez, des yeux, de la
bouche, la statuette en pierre Mac Gregor.
S’il est permis d’attribuer à la première dynastie ces figures
de prêtres, il faut placer au commencement de la deuxième, à
cause des noms des rois inscrits sur le dos, la statuette n° 1 du
musée du Caire (fig. 35). L’homme est agenouillé, tel que l’était
la terre-cuite du Gebel Tarif et tel que sera, du temps de la cin-
quième dynastie, le prêtre agenouillé si connu du Caire1. C’est
la pose de la soumission, de la prière. Le corps est traité avec né-
gligence, les mains et les pieds presque avec maladresse, bien
que les formes générales rappellent les prêtres d’Hiéraconpolis.
On est en droit d’attribuer ces défauts à la dureté du granit dans
lequel la statue est sculptée. Il se pourrait bien que nous
eussions là le premier exemple de l’emploi de cette matière
ingrate, mais durable. Des détails ont certainement été accusés
par la couleur, que nous pouvions déjà constater sur les terres
cuites archaïques et qui seule permettait de distinguer les orne-
ments sur le pagne des Mins.
La tête de la statue n° 1 est de beaucoup supérieure. Seule
la belle tête en calcaire d’Hiéraconpolis peut lui être comparée
parmi les oeuvres de l’époque thinite, toujours exception faite
du roi d’Abydos. La forme arrondie du crâne, le nez droit et
triangulaire, la petite bouche droite, le faire des yeux, le front,
le rendu des cheveux qui couvrent les oreilles (c’est le dévelop^
1. P. ex. Maspero, Archéologie égyptienne », p, 216.