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REVUE ARCHEOLOGIQUE
187. — Trois vases pansus, en argent :
1-2. Deux aryballes, non décorés, du type à panse sphérique
et à col court demi-large. — Haut. : 0m, 145 et 0m,065 (Filov,
fig. 55; Radovene, ci-dessus, p. 58 et note 1).
3. Cruche, forme de bouillotte à anse plate, embouchure à
rebords convexe; au sommet de ]a panse, bande ornementale
(série d'incisions verticales). — Haut. : 0,09 (Filov, fig. 31 ;
Panaghiourichte, ci-dessus, c), p. 56).
188. —Vase en argent, forme voisine de celle des nos 1-2
classés sous le précédent numéro.
Les principales différences sont les suivantes : la panse est
adaptée à une base peu élevée, moulurée, en forme de col
renversé: elle offre l'apparence légèrement aplatie d’un melon,
et la ressemblance est augmentée par vingt larges côtes verti-
cales (concaves à l'extérieur) surmontées horizontalement d’une
couronne en relief de laurier tressé. Au centre de deux côtes
opposées s'élèvent verticalement deux oreillettes plates, décou-
pées,où s'insère une poignée mobile (tortil muni de deux larges
crochets). — Haut. : 0m,12.
peut-être de conclure simplement que ’EYyr.iara; ne doit pas équivaloir à ’Ey-
; mais je ne me charge pas actuellement d’expliquer ce mot. Le seul
nom propre thrace dont on puisse le rapprocher serait fiis de Kspao-
6X£zvrf; roi des Odryses (Collitz, 2743). Seulement ce nom n’est pas un ethnique,
c’est un diminutif du disyllabe Mr,ôo; (esclave thrace à Delphes : Coilitz, 1822),
lequel n’est pas du tout une forme abrégée de Mr.ôoxoç, comme le veut Kret-
schmer [Einleitung, p. 216), mais un nom indigène (féminin Mr,3a, également
esclave thrace à Delphes: Gollitz, 1708; cf. la princesse gête citée par Athénée,
XIII, 557 G, mariée à Philippe de Macédoine selon HGM, III, 161, 5. Peu
importe que Jordanes, Get., 10, ait appelé cette dernière Aledopa). Ce nom
indigène est certifié en outre par une série de noms tétrasyliabiques de forma-
tion usuelle (règle exposée dans REG, 1913, p. 251) tels MtàSo-<7ocôt)ç, officier
de Seuthès 11 (Xen., Anab., VII, 7. 1); Mr.ôo-aà-zoç, roi sarmate (Polyen., VIII,
56); MrçSu-TCâSrjç, victime d’une épidémie de grippe à Périnthe cité par Hippo-
crate; la correction est inutile, puisque l'existence du disyllabe
final est confirmée par le nom de lieu IlaSi-aâpa, Procope, Ædif., IV, 2). —
Par analogie, supposerait donc un nom plus simple, de la forme
**EYYïj; ou *"Eyyt)oç, dont nous ne pouvons rien dire actuellement, pas même
qu’il est invraisemblable, car il n’y a pas d’invraisemblances en onomastique
thrace (cf. REA, 1920, note 1 de la p. 16).
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187. — Trois vases pansus, en argent :
1-2. Deux aryballes, non décorés, du type à panse sphérique
et à col court demi-large. — Haut. : 0m, 145 et 0m,065 (Filov,
fig. 55; Radovene, ci-dessus, p. 58 et note 1).
3. Cruche, forme de bouillotte à anse plate, embouchure à
rebords convexe; au sommet de ]a panse, bande ornementale
(série d'incisions verticales). — Haut. : 0,09 (Filov, fig. 31 ;
Panaghiourichte, ci-dessus, c), p. 56).
188. —Vase en argent, forme voisine de celle des nos 1-2
classés sous le précédent numéro.
Les principales différences sont les suivantes : la panse est
adaptée à une base peu élevée, moulurée, en forme de col
renversé: elle offre l'apparence légèrement aplatie d’un melon,
et la ressemblance est augmentée par vingt larges côtes verti-
cales (concaves à l'extérieur) surmontées horizontalement d’une
couronne en relief de laurier tressé. Au centre de deux côtes
opposées s'élèvent verticalement deux oreillettes plates, décou-
pées,où s'insère une poignée mobile (tortil muni de deux larges
crochets). — Haut. : 0m,12.
peut-être de conclure simplement que ’EYyr.iara; ne doit pas équivaloir à ’Ey-
; mais je ne me charge pas actuellement d’expliquer ce mot. Le seul
nom propre thrace dont on puisse le rapprocher serait fiis de Kspao-
6X£zvrf; roi des Odryses (Collitz, 2743). Seulement ce nom n’est pas un ethnique,
c’est un diminutif du disyllabe Mr,ôo; (esclave thrace à Delphes : Coilitz, 1822),
lequel n’est pas du tout une forme abrégée de Mr.ôoxoç, comme le veut Kret-
schmer [Einleitung, p. 216), mais un nom indigène (féminin Mr,3a, également
esclave thrace à Delphes: Gollitz, 1708; cf. la princesse gête citée par Athénée,
XIII, 557 G, mariée à Philippe de Macédoine selon HGM, III, 161, 5. Peu
importe que Jordanes, Get., 10, ait appelé cette dernière Aledopa). Ce nom
indigène est certifié en outre par une série de noms tétrasyliabiques de forma-
tion usuelle (règle exposée dans REG, 1913, p. 251) tels MtàSo-<7ocôt)ç, officier
de Seuthès 11 (Xen., Anab., VII, 7. 1); Mr.ôo-aà-zoç, roi sarmate (Polyen., VIII,
56); MrçSu-TCâSrjç, victime d’une épidémie de grippe à Périnthe cité par Hippo-
crate; la correction est inutile, puisque l'existence du disyllabe
final est confirmée par le nom de lieu IlaSi-aâpa, Procope, Ædif., IV, 2). —
Par analogie, supposerait donc un nom plus simple, de la forme
**EYYïj; ou *"Eyyt)oç, dont nous ne pouvons rien dire actuellement, pas même
qu’il est invraisemblable, car il n’y a pas d’invraisemblances en onomastique
thrace (cf. REA, 1920, note 1 de la p. 16).