six jours contre les horreurs de la faim. Ëulrope cl P.
Orose disent qu'il fut étranglé dans sa prison ; enfin,
selon un dysliqne placé à la lin de quelques manuscrits
de Sallusle, il aurait été précipité de la roche Tar-
péienne*.
Quoiqu'il en soit, Rome fit expier cruellement à son
ennemi terrassé et trahi, sa glorieuse résistance et la
honte dont s'étaient couverts les premiers généraux
envoyés contre lui; elle se consolait ainsi des terreurs que
lui causait la marche, jusqu'alors victorieuse, des Cimbres
et des Teutons qui frappaient déjà aux portes de l'Italie.
Le pays que venaient de conquérir les armes romai-
nes était trop éloigné du siège de l'Empire ; les mœurs
cl les coutumes do ses habitants étaient encore trop
rudes, pour que la République songeât à le convertir en
province romaine. Il eût été pour elle une source d'em-
barras sans fin, et elle n'entrevoyait pas les avantages
qu'elle aurait pu retirer d'une administration directe ;
elle préféra le diviser, comme elle avait déjà fait à la
mort de Masinissa et de Micipsa et en confier les desti-
nées à des princes indigènes dévoués-
Nulle part cependant, nous ne recueillons de notions
précises sur la manière dont elle effectua le partage, et
à peine sommes-nous sûrs des noms des monarques qui
furent investis de la puissance royale. Les histoires de
la Numidie sont perdues, ou ce qui nous en reste se ré-
sume en quelques lambeaux auxquels il est difficile de
i Si cupis ignolum Jugurlliœ discerc klhum,
Tarpciai rupis pulstis ad ima mit.
Orose disent qu'il fut étranglé dans sa prison ; enfin,
selon un dysliqne placé à la lin de quelques manuscrits
de Sallusle, il aurait été précipité de la roche Tar-
péienne*.
Quoiqu'il en soit, Rome fit expier cruellement à son
ennemi terrassé et trahi, sa glorieuse résistance et la
honte dont s'étaient couverts les premiers généraux
envoyés contre lui; elle se consolait ainsi des terreurs que
lui causait la marche, jusqu'alors victorieuse, des Cimbres
et des Teutons qui frappaient déjà aux portes de l'Italie.
Le pays que venaient de conquérir les armes romai-
nes était trop éloigné du siège de l'Empire ; les mœurs
cl les coutumes do ses habitants étaient encore trop
rudes, pour que la République songeât à le convertir en
province romaine. Il eût été pour elle une source d'em-
barras sans fin, et elle n'entrevoyait pas les avantages
qu'elle aurait pu retirer d'une administration directe ;
elle préféra le diviser, comme elle avait déjà fait à la
mort de Masinissa et de Micipsa et en confier les desti-
nées à des princes indigènes dévoués-
Nulle part cependant, nous ne recueillons de notions
précises sur la manière dont elle effectua le partage, et
à peine sommes-nous sûrs des noms des monarques qui
furent investis de la puissance royale. Les histoires de
la Numidie sont perdues, ou ce qui nous en reste se ré-
sume en quelques lambeaux auxquels il est difficile de
i Si cupis ignolum Jugurlliœ discerc klhum,
Tarpciai rupis pulstis ad ima mit.