-106
dant des rois Numides et comme allié et protégé des
Romains. Les sourds mécontentements des Gélules écla-
tèrent en révolle ouverte. Comme toujours, cette levée
de boucliers fut suivie de meurtres et de pillage, et il
fallut, pour faire rentrer les tribus rebelles dans le devoir,
que Rome envoyât un de ses généraux en Mauritanie.
Cornélius Cossus appaisa la sédition, en l'an 6 de notre
ère ; il obtint les honneurs du triomphe et le surnom
de Gélulique.
Les dernières années du règne de Juba furent paisibles
et il put les consacrer à l'étude. Il eut la consolation de
faire le bonheur de ses peuples et de recevoir, de son
vivant, les gages de leur reconnaissance ainsi que les
témoignages de plusieurs villes libres importantes, étran-
gères à l'Afrique. Quoiqu'ayant fait quelques campagnes
avec Octave, il ne brilla pas dans la carrière des armes,
et c'est peut-être à l'absence de toute velléité guerrière,
à son amour de la paix, qu'il dut la tranquillité dont il
jouit pendant son long règne.
Il laissa après lui une réputation de savant que nous
ne pouvons malheureusement apprécier que par le titre
des ouvrages qu'il avait composés, car aucun d'eux n'est
parvenu jusqu'à nous. Il avait écrit l'histoire des théâtres,
de la danse, des instruments de musique et de la pein-
ture ; il avait fait des traités sur la grammaire et sur
l'histoire naturelle. Des connaissances si variées doivent
nous faire regretter surtout la perte de ses histoires
d'Arabie et d'Assyrie. Ce sont ces histoires, sans doute,
qui lui méritèrent le titre de Juba l'historien que lui
donne Apppien.
Lorsqu'il mourut, l'an 22 de J.-C, au plus tard, la
dant des rois Numides et comme allié et protégé des
Romains. Les sourds mécontentements des Gélules écla-
tèrent en révolle ouverte. Comme toujours, cette levée
de boucliers fut suivie de meurtres et de pillage, et il
fallut, pour faire rentrer les tribus rebelles dans le devoir,
que Rome envoyât un de ses généraux en Mauritanie.
Cornélius Cossus appaisa la sédition, en l'an 6 de notre
ère ; il obtint les honneurs du triomphe et le surnom
de Gélulique.
Les dernières années du règne de Juba furent paisibles
et il put les consacrer à l'étude. Il eut la consolation de
faire le bonheur de ses peuples et de recevoir, de son
vivant, les gages de leur reconnaissance ainsi que les
témoignages de plusieurs villes libres importantes, étran-
gères à l'Afrique. Quoiqu'ayant fait quelques campagnes
avec Octave, il ne brilla pas dans la carrière des armes,
et c'est peut-être à l'absence de toute velléité guerrière,
à son amour de la paix, qu'il dut la tranquillité dont il
jouit pendant son long règne.
Il laissa après lui une réputation de savant que nous
ne pouvons malheureusement apprécier que par le titre
des ouvrages qu'il avait composés, car aucun d'eux n'est
parvenu jusqu'à nous. Il avait écrit l'histoire des théâtres,
de la danse, des instruments de musique et de la pein-
ture ; il avait fait des traités sur la grammaire et sur
l'histoire naturelle. Des connaissances si variées doivent
nous faire regretter surtout la perte de ses histoires
d'Arabie et d'Assyrie. Ce sont ces histoires, sans doute,
qui lui méritèrent le titre de Juba l'historien que lui
donne Apppien.
Lorsqu'il mourut, l'an 22 de J.-C, au plus tard, la