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Féraud, L.: Notice sur les Oulad-Abd-en-Nour
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.14819#0158
Le guetif ou tapis des Oulad-Abd-en-Nour, a quarante
brasses de longueur (1).
C'est qu'à celte époque les Oulad-Abd-en-Nour compo-
saient une des plus puissantes tribus de la province; il
leur était facile, en effet, de réunir jusqu'à 2,000 cava-
liers et de se faire soutenir, au besoin, par les monta-
gnards des Oulad-bou-Aoun, leurs amis. Toutes les tribus
voisines recherchaient leur alliance et se seraient bien
gardées de les mécontenter.
Cette grande puissance, c'est El-Hadj-Ahmed-Bey qui
l'a abattue, en les isolant, en rompant les traités d'alliance
séculaires qui existaient entre eux et leurs voisins, et en
les réduisant ensuite de concert avec derniers. Dès que
cette influence fut ébranlée, le bey commença par resserrer
la tribu dans des limites plus étroites. On ne revit plus
les Oulad-Abd-en-Nour, ni dans les plaines de Zana, ni à
l'est du Djebel-Grous. Les terres enlevées furent données
à d'autres tribus, constituées azel (2) ou accordées en
apanage à des familles influentes du pays.
Quand on quille Constanline pour se rendre sur le
territoire des Oulad-Abd-en-Nour, on remonte la vallée
de l'Oued-Roumel. La route impériale qui mène à Sélif,
tracée sur la rive gauche de la rivière, coloie une infi-
nité de contreforts qui, jusqu'au village d'El-Atmania,
rétrécissent considérablement la vallée.
(1) Expression figurée par opposition aux dimensions ordinaires des
tapis qui sont bien moindres.
(2) Domaine de l'État.
brasses de longueur (1).
C'est qu'à celte époque les Oulad-Abd-en-Nour compo-
saient une des plus puissantes tribus de la province; il
leur était facile, en effet, de réunir jusqu'à 2,000 cava-
liers et de se faire soutenir, au besoin, par les monta-
gnards des Oulad-bou-Aoun, leurs amis. Toutes les tribus
voisines recherchaient leur alliance et se seraient bien
gardées de les mécontenter.
Cette grande puissance, c'est El-Hadj-Ahmed-Bey qui
l'a abattue, en les isolant, en rompant les traités d'alliance
séculaires qui existaient entre eux et leurs voisins, et en
les réduisant ensuite de concert avec derniers. Dès que
cette influence fut ébranlée, le bey commença par resserrer
la tribu dans des limites plus étroites. On ne revit plus
les Oulad-Abd-en-Nour, ni dans les plaines de Zana, ni à
l'est du Djebel-Grous. Les terres enlevées furent données
à d'autres tribus, constituées azel (2) ou accordées en
apanage à des familles influentes du pays.
Quand on quille Constanline pour se rendre sur le
territoire des Oulad-Abd-en-Nour, on remonte la vallée
de l'Oued-Roumel. La route impériale qui mène à Sélif,
tracée sur la rive gauche de la rivière, coloie une infi-
nité de contreforts qui, jusqu'au village d'El-Atmania,
rétrécissent considérablement la vallée.
(1) Expression figurée par opposition aux dimensions ordinaires des
tapis qui sont bien moindres.
(2) Domaine de l'État.