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La première ligne, qui est en caractères plus petits
que le reste du texte, est assez gravement altérée vers
la fin. Le sommet des A, des M et des N est tronqué, et
la barre des A a la forme d'un chevron renversé ; les B
et les R ont la partie inférieure très-développée. Tous les
F, quelques L et quelques T sont caractérisés par une
extension singulière à la partie supérieure. Les G ont la
physionomie d'un 0 mal exécuté. Les P, sans le demi
nimbe qui les couronne, ressembleraient à des L. La courbe
des S et des C est peu prononcée. Ajoutons à ces obser-
vations que le style est maigre, serré, allongé et presque
rudimentaire, ce qui accuse évidemment une époque de
décadence. Malgré ces imperfections, l'écriture est assez
lisible. A la fin de la 15e ligne, il y a une lacune de
deux lettres qui ont disparu à la suite d'une cassure ré-
cente; ces deux lettres devaient être un S et un E ou un
F, car on distingue encore une légère trace de la pre-
mière, et la deuxième se révèle par un trait horizontal à
la partie supérieure : j'incline pour un F. La 2e et la 3e
lettres du Gentilitium ALBINUS, représenté à tort par
AFRINVS dans la première leçon, ont subi une assez
grave altération; mais en les examinant avec attention,
on reconnaît aisément les formes défigurées d'un L et
d'un B. Quand au mot ECDICIO, que sa forme étrange
m'avait fait découper inconsidérément en EG DICIO, les
lettres en sont serrées et mal faites, ainsi que celles du
mot suivant. Voici la nouvelle restitution que je propose
et que je crois être basée sur l'évidence :
Qnod pro beatitudine temporum, splendidae coloniae
Constantinae félicitas requirebat, suivis tribus dominis
noslris piis, felicibus, vidoribus ac triumphatoribus, sem-
La première ligne, qui est en caractères plus petits
que le reste du texte, est assez gravement altérée vers
la fin. Le sommet des A, des M et des N est tronqué, et
la barre des A a la forme d'un chevron renversé ; les B
et les R ont la partie inférieure très-développée. Tous les
F, quelques L et quelques T sont caractérisés par une
extension singulière à la partie supérieure. Les G ont la
physionomie d'un 0 mal exécuté. Les P, sans le demi
nimbe qui les couronne, ressembleraient à des L. La courbe
des S et des C est peu prononcée. Ajoutons à ces obser-
vations que le style est maigre, serré, allongé et presque
rudimentaire, ce qui accuse évidemment une époque de
décadence. Malgré ces imperfections, l'écriture est assez
lisible. A la fin de la 15e ligne, il y a une lacune de
deux lettres qui ont disparu à la suite d'une cassure ré-
cente; ces deux lettres devaient être un S et un E ou un
F, car on distingue encore une légère trace de la pre-
mière, et la deuxième se révèle par un trait horizontal à
la partie supérieure : j'incline pour un F. La 2e et la 3e
lettres du Gentilitium ALBINUS, représenté à tort par
AFRINVS dans la première leçon, ont subi une assez
grave altération; mais en les examinant avec attention,
on reconnaît aisément les formes défigurées d'un L et
d'un B. Quand au mot ECDICIO, que sa forme étrange
m'avait fait découper inconsidérément en EG DICIO, les
lettres en sont serrées et mal faites, ainsi que celles du
mot suivant. Voici la nouvelle restitution que je propose
et que je crois être basée sur l'évidence :
Qnod pro beatitudine temporum, splendidae coloniae
Constantinae félicitas requirebat, suivis tribus dominis
noslris piis, felicibus, vidoribus ac triumphatoribus, sem-