le Rituel de l'Afrique, notamment une des plus belles
prières, qu'on récite le jour de Kippour, et sur laquelle,
plus tard, le rabbin le plus célèbre d'Alger (Simon Duran)
fit un commentaire (1).
A la mort de Chuschiel et de Jacob bcn Nissim, leurs
fils les -remplacèrent dans la haute direction des études
religieuses à Kaïrouan : Chananel, fils de Chuschiel, et
Nissim, fils de Jacob ibn Schahin, devinrent les chefs de
l'école de celte ville. On ne sait pas au juste quel fut celui
qui se trouvait véritablement à la tête de la communauté.
D'après ce que l'on peut comprendre du récit d'un chro-
niqueur juif (2), il y eut une espèce de rivalité ou de
jalousie entre ces deux rabbins ; et cependant, presque
toujours leurs opinions sont citées ensemble comme con-
formes et faisant autorité. La jalousie entre eux se com-
prend assez bien ; car l'un, B. Chananel, était étranger à
la ville cl possédait une grande fortune, tandis que l'au-
tre, dont les ancêtres habitaient depuis longtemps Kaï-
rouan, était dans un état voisin de la pauvreté. Mais la
réputation de ce dernier le mit en correspondance avec
Samuel ha-Levy ben Nagdilah, chef des Juifs et ministre
du roi de Grenade, qui maria son fils et son successeur,
Joseph, avec la fille de R. Nissim. Ce rabbin est auteur
d'une introduction à l'étude du Talmud intitulée Maftéach
(clef) , dont une partie seulement a été publiée récem-
ment (3). On cite encore de lui différents ouvrages dont
(1) Daroucli asclier iscliech. Le commentaire du Taschbez a été publié
dans Choies Matmonim, p. 87.
(2) Sépher ha-kabbalah d'Abraham ibn Daud.
(3) Maftéach, publié par Goldenthal. Vienne, 1847.
prières, qu'on récite le jour de Kippour, et sur laquelle,
plus tard, le rabbin le plus célèbre d'Alger (Simon Duran)
fit un commentaire (1).
A la mort de Chuschiel et de Jacob bcn Nissim, leurs
fils les -remplacèrent dans la haute direction des études
religieuses à Kaïrouan : Chananel, fils de Chuschiel, et
Nissim, fils de Jacob ibn Schahin, devinrent les chefs de
l'école de celte ville. On ne sait pas au juste quel fut celui
qui se trouvait véritablement à la tête de la communauté.
D'après ce que l'on peut comprendre du récit d'un chro-
niqueur juif (2), il y eut une espèce de rivalité ou de
jalousie entre ces deux rabbins ; et cependant, presque
toujours leurs opinions sont citées ensemble comme con-
formes et faisant autorité. La jalousie entre eux se com-
prend assez bien ; car l'un, B. Chananel, était étranger à
la ville cl possédait une grande fortune, tandis que l'au-
tre, dont les ancêtres habitaient depuis longtemps Kaï-
rouan, était dans un état voisin de la pauvreté. Mais la
réputation de ce dernier le mit en correspondance avec
Samuel ha-Levy ben Nagdilah, chef des Juifs et ministre
du roi de Grenade, qui maria son fils et son successeur,
Joseph, avec la fille de R. Nissim. Ce rabbin est auteur
d'une introduction à l'étude du Talmud intitulée Maftéach
(clef) , dont une partie seulement a été publiée récem-
ment (3). On cite encore de lui différents ouvrages dont
(1) Daroucli asclier iscliech. Le commentaire du Taschbez a été publié
dans Choies Matmonim, p. 87.
(2) Sépher ha-kabbalah d'Abraham ibn Daud.
(3) Maftéach, publié par Goldenthal. Vienne, 1847.