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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,2=12.1868

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Pont, Justin: Études historiques sur les Amamra
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https://doi.org/10.11588/diglit.14822#0249

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pour ne pas être toujours confinés sur leurs monts in-
habitables pendant l'hiver, et afin d'entrer en relations
avec les habitants de lu plaine; car ils n'ont jamais été
et ils ne sont encore aujourd'hui que de tièdes musul-
mans. Peyssonnel écrivait, en 1725 : « J'ai appris que,
» quoiqu'ils soient musulmans avec les Turcs et les

» Maures, ils n'ont aucune religion.......... Us troquent

» leurs femmes comme ils souhaitent, et aux conditions
» qu'ils règlent entre eux dans le troc. »

Cette appréciation leur est encore applicable de nos
jours, et il n'est pas rare de voir des hommes donner
leur sœur ou une de leurs parentes à un autre qui leur
donne, en échange, une femme de sa famille. Si l'une des
deux vient à être divorcée ou même à mourir, les liens
matrimoniaux de l'autre sont rompus par ce seul fait.
Nos fonctions de chef du poste de Khenchela, nous ont
mis à même de voir plusieurs trocs de celte nature : ils
sont contraires à la loi musulmane, et on peut affirmer
que ceux qui les pratiquent, par droit coutumier, ont
été et sont encore des sectateurs peu fervents du prophète.
Quelle était autrefois leur religion ? Certains tatouages
pratiqués dans les Oulad-Yakoub semblent représenter la
croix grecque.

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Les Oulad-si-Zerara, Oulad-si-Moussa, Oulad-si-Taïeb,
Oulad-bou-Kahil, Oulad-si-Endjah, forment la noblesse re-
ligieuse des Amamra; ils sont arrivés dans le pays posté-
rieurement à l'invasion musulmane et descendent, disent-
ils, de marabouts venus de Scguia-el-IIamara (empire du
 
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