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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,3=13.1869

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Féraud, Charles: Histoire des villes de la Province de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.14823#0233

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neur alla tenter là conquête de Constanline; mais il y ren-
contra une si vigoureuse résistance, qu'il dut rebrousser
chemin. L'année suivante, il reparut devant cette ville et
dressa ses catapultes. Le siège durait encore, quand on
répandit dans le camp le. faux bruit de la mort du sultan
Abou Eïnan. A cette nouvelle, les troupes se dispersèrent,
et leur général dut incendier ses machines de ffuerre et
reprendre la route de Bougie.

L'émir Abou l'Abbas, petit-fils du sultan Abou Yahïa
Abou Beker, était parvenu à établir son autorité à Cons-
tantine, et c'est lui qui résista à l'armée mérinide sortie
de Bougie pour l'attaquer. Après la retraite des assié-
geants, les Sedouikiche vinrent l'inviter à marcher con-
tre Moussa, dont les troupes étaient postées à Beni Bau-
rar. Les Mérinides, surpris au point du jour par des mas-
ses de cavalerie qui débouchaient de tous côtés, montè-
rent à cheval pour combattre. Leur progrès fut prompte-
ment arrêté et le désordre se mil dans leurs rangs, pendant
qu'ils opéraient, leur retraite, et ils se virent bientôt en-
tourés par l'ennemi. Moussa fut criblé de blessures. Le
reste de l'armée s'enfuit en abandonnant camp et bagages,
et fut poursuivi l'épée dans les reins jusqu'à Bougie, où
un petit nombre seulement put se réfugier avec leur gé-
néral. Le sultan Abou Eïnan apprit la nouvelle de cette
défaite avec une colère extrême. Ayant rassemblé toutes
ses troupes, il fit partir le vizir Farès à la tête de l'avant-
garde, et, vers le mois de mars 1357, il se mit en cam-
pagne avec le reste de l'armée. Arrivé près de Constan-
tine, à la suite d'une marche rapide, il trouva celte ville
investie par les troupes de Farès. Les habitants, frappés
de terreur à l'aspect de l'armée immense qui remplissait
 
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