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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,3=13.1869

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Féraud, Charles: Histoire des villes de la Province de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.14823#0282

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munitions; ils s'en retournèrent alors à leurs vaisseaux,
qui étaient mouillés dans l'Oued el-Kebir; mais ils trou-
vèrent que les eaux avaient diminué par le manque de
pluie, et il leur fut impossible d'effectuer leur sortie. Ils
prirent le parti de brûler ces bâtiments, de peur que les
Espagnols ne s'en emparassent; puis, se mettant à la
tête de leurs troupes et de leurs équipages, ils se diri-
gèrent, par terre, vers Gigelli, où ils avaient établi leur
quartier général.

.Une troisième fois, Kheïr ed-Din prit ses dispositions
pour aller attaquer Bougie avec une armée formidable.
Il était déjà en marche, lorsqu'il reçut une ambassade
des habitants d'Alger (1). Celte circonstance lui fit chan-
ger ses projets, et il se rendit à Alger, dont il ne tarda
pas à prendre possession.

Nous avons à relater encore un épisode qui semble
être l'un des derniers efforts tentés par les indigènes
pour reprendre Bougie.

Le sultan Abou Beker s'était rendu à la forteresse de
Hisn Beker; les Espagnols, apprenant sa présence sur
ce point, firent immédiatement une sortie. Pour résister
à celte attaque, l'émir El-Moufok prit le commandement
des guerriers des tribus, et son frère, l'émir Salah, celui
des Maures andalous. Les chrétiens, repoussés, éprou-
vèrent un grand désastre ; six mille (2) de leurs soldats fu-

(t) Les habitants d'Alger appelaient les corsaires pour les débarrasser
des Espagnols, qui tenaient garnison dans la forteresse construite sur l'Ilot,
devant leur ville.

(2) Le chroniqueur arabe exagère évidemment, en donnant ce chiffre de
six mille chrétiens tués dans une seule rencontre. Mais, quant au désas-
tre lui-même, il est confirmé par ce passage de l'écrivain espagnol Suarez,
qui a, je crois, rapport à cette affaire : « Lorsque Bougie avait pour alcade
 
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