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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,3=13.1869

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Féraud, Charles: Histoire des villes de la Province de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.14823#0318

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— 286 —

d'une texture plus ferme et résistant davantage à la rup-
ture, en un mot, le chêne afarès, dit tachta, ayant été
découvert dans les forêts des Beni Four'al, l'exploitation
au profit de la marine algérienne se porta presque ex-
clusivement sur ce nouveau point. Mais, comme l'in-
fluence clesAmokran n'était pas suffisamment établie dans
celte région, les Turcs déterminèrent un des membres
de cette famille à aller fixer sa résidence à Gigelli, d'où
il pourrait mieux servir leurs intérêts (1).

Malgré la richesse naturelle de leurs montagnes, les
habitants des tribus des Beni Mimoun, Beni Amrous,
Beni Four'al et autres, ne pouvant livrer à la culture que
des espaces très limités, ont été exposés, à toute époque,
à vivre dans un état voisin de la pauvreté; mais ils sont
travailleurs, et l'industrie forestière, ainsi que la fabri-
cation de la résine, leur offre des ressources qui les
mettent à même de prévenir la misère. Nous aurons
l'occasion de dire plus loin combien leur situation devint
précaire, lorsque notre conquête d'Alger anéantit la ma-
rine du pays et avec elle l'exploitation des forêts de la
Kabilie.

Or, donc, l'appât d'un gain facile que dut leur faire
entrevoir Sidi Amokran, contribua puissamment à aplanir
les difficultés inhérentes aux débuts de'toute entreprise;
on finit par s'entendre et tomber d'accord. Dans cha-

(1) Ce qui précède explique les causes de la scission survenue enlre les
différents membres de la famille des Amokran de la vallée de Bougie. Le
noyau principal resla à la zaouïa d'Amadan, chez les Beni bou Msaoud,
où on les retrouve encore de nos jours. Quant à El-Hadj el-Mekki Amo-
kran, envoyé à Gigelli par les Turcs, il devint la souche des Amokran de
cette ville, représentés actuellement par Si Mohammed Amokran, kaïd de
la tribu des Boni Sïar.
 
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