Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine (Sér. 2,3=13.1869)

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d'occuper l'ennemi, il pouvait lirer sur le camp à une
dislance d'environ Irois cenls mètres. Enhardis par ce
succès, la masse des insurgés, auxquels s'étaient joints tous
les gens des tribus environnantes, descendit dans la vallée
de l'oued Djemâa pour attaquer le camp. Le lieutenant
de Beaumonl, chef du bureau arabe, et l'inLeiprête mi-
litaire Ahmed Klialri, Grent alors avec les cavaliers in-
digènes (les Oulad ou-Rabah, entre autres), une charge
rapide qui culbuta les Kabiles dans la rivière, où, le len-
demain, on trouva une quantité de cadavres et de fusils.
Le commandant supérieur, prenant avec lui deux compa-
gnies de chasseurs, monta par le ravin de Tatouïa à la
rencontre de l'ennemi, dont le gros des forces occupait
les sommets des mamelons qui forment, sur la rive droite,
le bassin de l'oued Djemâa. Pendant ce temps, une section
de chasseurs escaladait aussi, par un sentier difficile et
couvert de hautes broussailles, pour reprendre la position
d'une grand-garde abandonnée et s'emparer de deux dra-
peaux que l'ennemi y avait plantés. Ce poste fut repris
et ceux qui l'occupaient massacrés dans les retranche-
ments que nous y avions.construits. Le colonel Bonvalet,
qui, avec les deux compagnies de chasseurs, abordait de
front et à la baïonnette la masse d'insurgés qu'il avait
devant lui, les mil en fuite, et plus de deux cenls Kabiles
restèrent sur place ou allèrent mourir dans les fourrés où
ils cherchaient un refuge quand leurs blessures ne leur
permettaient pas de fuir. Pendant ce lemps, les deux au-
tres grand-gardes atteignaient, avec leurs armes à longue
porlée, les fuyards qui traversaient l'oued Zeitoun pour
remonter de l'autre côlé du conlre-forl qui se termine à
la mer, par le promontoire du cap Aokaz, La déroule fut