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ben-el-IIadj Ben-Gana, son parent. Le bey promit, mais
il ne fit rien.
Vers ce même temps, arriva la nouvelle qu'une insur-
rection venait d'éclater dans le Sahara. L'ancien cheikh -
el-arab, Ferhat-bén-Saïd, à la lèle d'une bande de par-
lisans, avait opéré plusieurs razias sur les tribus qui re-
connaissaient l'autorité de son successeur, Mohammed-
ben-el-Hadj Ben-Gana. Celle levée de boucliers fut d'au-
tant plus pénible à El-Iladj Ahmed, que des liens de pa-
renté l'unissaient à la plupart des tribus insurgées. Ce-
pendant, avec celte activité qu'il déployait en toutes cir-
consiances, il eul bien tôt mis une armée sur pied. Tous
les hommes furent montés sur des mulets, et il partit lui-
même à la lêle de celte cavalerie improvisée, pour aller
au devant de ce nouvel ennemi. Après une marche for-
cée de jour et de nuit, la colonne atteignit Ed-Diss, près
d'EI-Khanga, lieu où élait campé Ferhal. Ce dernier, sur-
pris à l'improviste, eut à peine le temps de mettre ses
gens sur la défensive. Au premier choc des assaillanls, ils
furent mis en déroute et lui-même ne dut son salut qu'à
la fuite, laissant entre les mains du vainqueur son camp,
ses bagages et ses femmes. El-Hadj Ahmed prit ces der-
nières sous sa protection, et il ne leur fut fait aucune
violence. Toutes les tribus révoltées s'empressèrent deve-
nir lui faire leur soumission, et il put bientôt reprendre
le chemin de sa capitale, où l'attendaient de nouvelles
difficultés.
Quelques membres du makhzen, poussés par cet es-
prit d'inll igue qui, de tout temps, fut le partage des ha-
bilanls de Constantine, allèrent trouver Ben-Gana et lui
dirent : « Comment, toi, le cheïkh-el-arab, qui revêtais
ben-el-IIadj Ben-Gana, son parent. Le bey promit, mais
il ne fit rien.
Vers ce même temps, arriva la nouvelle qu'une insur-
rection venait d'éclater dans le Sahara. L'ancien cheikh -
el-arab, Ferhat-bén-Saïd, à la lèle d'une bande de par-
lisans, avait opéré plusieurs razias sur les tribus qui re-
connaissaient l'autorité de son successeur, Mohammed-
ben-el-Hadj Ben-Gana. Celle levée de boucliers fut d'au-
tant plus pénible à El-Iladj Ahmed, que des liens de pa-
renté l'unissaient à la plupart des tribus insurgées. Ce-
pendant, avec celte activité qu'il déployait en toutes cir-
consiances, il eul bien tôt mis une armée sur pied. Tous
les hommes furent montés sur des mulets, et il partit lui-
même à la lêle de celte cavalerie improvisée, pour aller
au devant de ce nouvel ennemi. Après une marche for-
cée de jour et de nuit, la colonne atteignit Ed-Diss, près
d'EI-Khanga, lieu où élait campé Ferhal. Ce dernier, sur-
pris à l'improviste, eut à peine le temps de mettre ses
gens sur la défensive. Au premier choc des assaillanls, ils
furent mis en déroute et lui-même ne dut son salut qu'à
la fuite, laissant entre les mains du vainqueur son camp,
ses bagages et ses femmes. El-Hadj Ahmed prit ces der-
nières sous sa protection, et il ne leur fut fait aucune
violence. Toutes les tribus révoltées s'empressèrent deve-
nir lui faire leur soumission, et il put bientôt reprendre
le chemin de sa capitale, où l'attendaient de nouvelles
difficultés.
Quelques membres du makhzen, poussés par cet es-
prit d'inll igue qui, de tout temps, fut le partage des ha-
bilanls de Constantine, allèrent trouver Ben-Gana et lui
dirent : « Comment, toi, le cheïkh-el-arab, qui revêtais