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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0023
Hier nous parlions de la ville de Bougie, nous allons
nous occuper aujourd'hui de celle de Gigelli.
Tout d'abord prévenons une question que l'on ne man-
quera pas de nous poser, à savoir, pourquoi nous écri-
vons ce nom : Gigelli au lieu de Djidjelly, orthographe
généralement adoptée dans ces derniers temps. Je répon-
drai que c'est par la raison qui a consacré celles d'Alger,
Bougie et bien d'autres, au lieu de Aldjer, Boudjie, comme
l'auraient exigé les règles adoptées par la Commission
scientifique pour la transcription en français des lettres
de l'alphabet arabe. Notre manière se rapproche davantage
de la prononciation indigène et du nom primitif de la
colonie romaine tflgilgili; elle a surtout l'avantage de
simplifier le mot qui, du reste, ne s'écrivait pas autrement
au commencement de notre conquête, ainsi qu'on peut
s'en convaincre en consultant tous les documents officiels
de cette époque.
Au moyen âge, les navigateurs de la Méditerranée l'ap-
pelaient Zizeri, — Zigeri, — Gigeri ou enfin Gigerry, Gigel
et Djidjelly.
Quant à l'étimologie du nom antique d'igilgili, il nous
semble bien difficile de la fixer. Il existait en Palestine
une ville de Galgala ou Gilgila, où Saùl fut salué roi; une
colonie d'Israélites, émigrant sur la côte d'Afrique, aurait-
elle donné, au lieu où elle vint s'établir, le nom de son
ancienne patrie ?
Ou bien, encore, pourrait-on admettre que le nom an-
tique Igdgili dérive du mot berbère 3s*»» ^r'^ 9U' s'"
gnifie colline. La configuration du pays qui avoisine Gi-
gelli, se prête assez à cette supposition ; le mot répété
Ir'il-lr'il est employé dans le langage berbère usuel pour
nous occuper aujourd'hui de celle de Gigelli.
Tout d'abord prévenons une question que l'on ne man-
quera pas de nous poser, à savoir, pourquoi nous écri-
vons ce nom : Gigelli au lieu de Djidjelly, orthographe
généralement adoptée dans ces derniers temps. Je répon-
drai que c'est par la raison qui a consacré celles d'Alger,
Bougie et bien d'autres, au lieu de Aldjer, Boudjie, comme
l'auraient exigé les règles adoptées par la Commission
scientifique pour la transcription en français des lettres
de l'alphabet arabe. Notre manière se rapproche davantage
de la prononciation indigène et du nom primitif de la
colonie romaine tflgilgili; elle a surtout l'avantage de
simplifier le mot qui, du reste, ne s'écrivait pas autrement
au commencement de notre conquête, ainsi qu'on peut
s'en convaincre en consultant tous les documents officiels
de cette époque.
Au moyen âge, les navigateurs de la Méditerranée l'ap-
pelaient Zizeri, — Zigeri, — Gigeri ou enfin Gigerry, Gigel
et Djidjelly.
Quant à l'étimologie du nom antique d'igilgili, il nous
semble bien difficile de la fixer. Il existait en Palestine
une ville de Galgala ou Gilgila, où Saùl fut salué roi; une
colonie d'Israélites, émigrant sur la côte d'Afrique, aurait-
elle donné, au lieu où elle vint s'établir, le nom de son
ancienne patrie ?
Ou bien, encore, pourrait-on admettre que le nom an-
tique Igdgili dérive du mot berbère 3s*»» ^r'^ 9U' s'"
gnifie colline. La configuration du pays qui avoisine Gi-
gelli, se prête assez à cette supposition ; le mot répété
Ir'il-lr'il est employé dans le langage berbère usuel pour