Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine (Sér. 2,4=14.1870)

I

LE CERCLE DE GIGELLI.

Le cercle de Gigelli affecte la forme d'un quadrilatère
d'une superficie approximative de 350,000 hectares. Il est
traversé, de l'ouest à l'est, par un contrefort se détachant
du Tababort et qui finit chez les Beni-Khellab dans la plaine.
Il est presque borné, au sud et à l'est, par une chaîne
parallèle, qui se détache du Babor pour aller aboutir à
l'embouchure de l'oued el-Kebir (Amsaga ou Roumel).
Entre ces deux contreforts, est comprise la vallée de l'oued
Djendjen, dont la partie supérieure qui louche a'u Babor
et au Tababort dépend du commandement du Ferdjioua.
Du Tababort, se détachent des arêtes qui courent vers
l'oued Aguerioun et le littoral, et forment une zone très
accidentée et très montagneuse, jusqu'à hauteur de la
ville de Gigelli. On peut considérer la mnjeure partie de
cette contrée comme l'une des plus difficiles de la Kabilie.
Ce sont partout des montagnes escarpées, coupées par des
fouillis de profonds ravins, que cachent des forêts inex-
tricables (1); des sentiers de chèvres scabreux, au milieu

(i) Les principales essences forestières qui couvrent ces montagnes
sont: le cliène-liége, le chêne-zan, le pin maritime, l'orme, le frêne, le
tremble, l'aune, le peuplier, le cèdre et enfin, sur les sommets du Babor,
le pin-sapo.

Dans ces forêts, vivent des sangliers, des panthères, quelquefois des