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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0060

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pour payer ton papier; dans l'autre, il y a cinq balles
dont je vais charger mon fusil et ceux de mes fils, si tu
ne fais point ce que je te demande ! »

Le laleb persista sans doute dans son refus, car on m'a
assuré, que le lendemain de cette visite, il déguerpit pour
aller habiter chez des gens moins sauvages. Cependant,
la tradition rapporte qu'à une époque déjà reculée, un
marabout très-éclaire, qui a laissé quelques ouvrages de
législation, Si-llassen, des Beni-Oui tilan, tribu à l'ouest
de Setif, entreprit de régénérer la société kabile, et de dé-
truire par la force ce que la persualion n'avait pu obtenir.
Il parvint à adoucir les mœurs de quelques tribus ; mais
comme la tâche était difficile, la mort l'arrêta dans son
œuvre civilisatrice. Aucune tentative de ce genre ne fut
renouvelée depuis lors.

Avant la créalion de nos circonscriptions judiciaires,
c'est-à-dire l'installation de kadis dans les tribus, les
Kabiles se mariaient selon Yada ou la coutume de leurs
ancêtres. Ces mariages étaient de deux sortes : le zouadj-
el-djedi et le zonadj-cl mâatia.

Pour le zouadj-el-djedi, le mariage au chevreau, on
égorgeait un chevreau comme pour sceller les conditions
acceptées par les familles. Le mari s'engageait à payer
au père de sa femme une dot dont la quotité variait
entre 70 et 90 bacelta (175 à 225 fr.) ; bien souvent, il
ne possédait point cette somme ; mais il comptait sur ses
amis pour la réaliser. En effet, au jour indiqué pour la
noce, chacun apportait son offrande pour le nouveau
couple. Les teboul et les zerna (tambourins et clarinettes)
retentissaient, et quelques guerriers de la troupe, leur
fusil à la main, dansaient ou plutôt exécutaient toutes
 
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