Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

DOI Artikel:
Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0092

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
— 72 —

un fourrage excellent pour les vaches et les bœufs de
labour.

La situation matérielle de ces populations s'améliore
de jour en jour davantage, depuis que l'industrie euro-
péenne a pénétré parmi elles et leur a procuré un nouvel
élément de travail. Dès que l'existence et le peuplement
des massifs de chêncs-licge ont commencé à être connus,
l'industrie a compris le parti qu'elle pouvait en tirer. Des
particuliers et des sociétés se sont présentés pour orga-
niser des exploitations régulières. Le gouvernement a,
mis à les accueillir un empressement justifié parles heu-
reuses influences que ces entreprises pouvaient exercer
sur la richesse nationale, sur l'avenir de l'Algérie, sur le
bien-être et la civilisation des indigènes. Le temps a pro-
gressivement confirmé une partie de ces espérances.

Avant la conquête, les forêts faisaient partie du domaine
public des tribus. Chaque agglomération en usait en
commun sur son territoire, y puisant, à la fois, les bois-
nécessaires à sa consommation, des pâturages pour ses
troupeaux, des cultures dans les clairières où cà travers
les arbres, et par alternance avec la végétation spontanée.

Les Kabiles avaient l'habitude barbare et traditionnelle
d'incendier leurs forêts, à des époques périodiques, pour
renouveler les pâturages (kesir) (1), débroussailler et

(1) Le kesir consiste clans mie sorte de culture que les Kabiles pra-
tiquent dans les clairières des forêts, en dépouillant préalablement les
brandies de leurs arbres, que l'on brûle, avec la broussaille, sur le sol
même, lequel est ensuite l'objet d'une culture annuelle, puis abandonné
pendant trois ans pour recommencer, à la quatrième année, le défri-
chement partiel, l'incinération et la culture. Les nouvelles feuilles tendres
de la broussaille servaient, en même temps, au pâturage des bestiaux.

(Enquête sur les incendies des forêts.)
 
Annotationen