Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine (Sér. 2,4=14.1870)

quatre autres dolmens au cap Cavallo, auprès d'une raine
de 1er en exploitation. On en voit également au sommet
de la montagne des 'Arrès. Snr un plateau très large qui
domine les enviions, existent plusieurs belles fontaines
qui alimentant une Série de pelils lacs. Les dolmens, avec
leurs enceintes circulaires, sonl à proximilé J'ai pu cons-
lalrr là, comme parlout où j'ai fait des fouilles, que ces
monuments, de lorme dite celtique, n'élaieni autres (jue
cK'S tombeaux; mais, jusqu'à ptésenl, rien n'a pu nous
fixer d'une manière définitive et concluante sur l'époque
de leur consh uclion et sur la race à laquelle il convient
de les attribuer. Ou en est encore aux hypothèses- et on
se dem.uide si ce Mmt des monuments funéraires laissés
par un Ilot de population qui aurait traversé l'Afrique à
une époque reculée; où bien s'ils proviennent des soldats
Gaulois servant dans les légions romaines, ou enfin, s'ils
n'auraient pas été construits par les Vandales eux-mêmes.
La première de ces hypothèses semble, en tous les cas,
être la plus admissible, par la raison que ces nécropoles
celtiques ou mégalythiques sont tellement nombreuses,
en Tunisie, en Algérie et au Maroc, aussi bien dans la zone
montagneuse que dans les plaines et le Sahara, qu'on ne
saurait les attribuer qu'à une peuplade considérable, au_
tochthone ou conquérante, ayant fait dans le nord de
l'Afrique un séjour prolongé (1).

Auprès des dolmens de la montagne des 'Arrès, est un
gourbi recouvrant les restes d'un marabout que les habi-
tants des tribus voisines viennent visiter en pèlerinage.

(1) Voir, dans les Recueils de la Société archéologique de Conslantine
années 18G3 et 1864, les notices que j'ai publiées sur les fouilles des dol-
mens du Ras-bou-Merzoug et autres lieux.