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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0152
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satisfaction. M. de la Guillotière était venu depuis Avi-
gnon jusques à Toulon avec M. de Gadagne, ne faisant
qu'une même table. L'on ne peut pas avoir plus de liaison
qu'il en paraissait entre eux, ni plus de marques d'amitié
de part et d'autre. Pendant le séjour dans celle ville, M. de
la Guillotière vécut avec M. de Gadaçne comme chez
lui. M. le duc de Beaufort visita plusieurs fuis M. de Ga-
dagne, et ne faisait aucune chose sans sa participation; il y
trouva toute la correspondance qu'il pouvait souhaiter, et
je puis dire, en vérité, qu'ils élaient dans une parfaite
union, et ne paraissait entre eux d'autre passion que le
service du roi. »
M. le comte de Vivonne arriva avec deux vaisseaux, la
Reine et le César, ce qui obligea M. de Beauforl à redoubler
ses soins pour mettre l'armée en état de faire voile. Il
envoya, à plusieurs fois, au chevalier de Glairville qui
était à Marseille, pour venir recevoir ses ordres. Le 21 de
juin, les galères de sa majesté partirent pour se rendre
au port Malion, et, quatre jours après, le sieur de Clair-
ville arriva à Toulon.
« L'intrigue de toutes les discussions commença, pour
lors, à se former secrètement ; le chevalier de Glairville
n'ignorait pas que, selon le récit avantageux du poste de
Gigery, que M. de Beaufort avait fait à la cour, on avait
résolu de s'en rendre maître, n'en croyant pas de plus
considérable pour le service du roi; néanmoins, M. de
Glairville avait formé son dessein pour Bône; ceux qui se
croient les mieux informés disent qu'il avait obtenu le
bastion de France et une franchise de commerce, et que
le roi étant maître de Bône, M. de Clairvitte augmente-
rait alors sa fortune par la facilité du commerce; les
satisfaction. M. de la Guillotière était venu depuis Avi-
gnon jusques à Toulon avec M. de Gadagne, ne faisant
qu'une même table. L'on ne peut pas avoir plus de liaison
qu'il en paraissait entre eux, ni plus de marques d'amitié
de part et d'autre. Pendant le séjour dans celle ville, M. de
la Guillotière vécut avec M. de Gadaçne comme chez
lui. M. le duc de Beaufort visita plusieurs fuis M. de Ga-
dagne, et ne faisait aucune chose sans sa participation; il y
trouva toute la correspondance qu'il pouvait souhaiter, et
je puis dire, en vérité, qu'ils élaient dans une parfaite
union, et ne paraissait entre eux d'autre passion que le
service du roi. »
M. le comte de Vivonne arriva avec deux vaisseaux, la
Reine et le César, ce qui obligea M. de Beauforl à redoubler
ses soins pour mettre l'armée en état de faire voile. Il
envoya, à plusieurs fois, au chevalier de Glairville qui
était à Marseille, pour venir recevoir ses ordres. Le 21 de
juin, les galères de sa majesté partirent pour se rendre
au port Malion, et, quatre jours après, le sieur de Clair-
ville arriva à Toulon.
« L'intrigue de toutes les discussions commença, pour
lors, à se former secrètement ; le chevalier de Glairville
n'ignorait pas que, selon le récit avantageux du poste de
Gigery, que M. de Beaufort avait fait à la cour, on avait
résolu de s'en rendre maître, n'en croyant pas de plus
considérable pour le service du roi; néanmoins, M. de
Glairville avait formé son dessein pour Bône; ceux qui se
croient les mieux informés disent qu'il avait obtenu le
bastion de France et une franchise de commerce, et que
le roi étant maître de Bône, M. de Clairvitte augmente-
rait alors sa fortune par la facilité du commerce; les