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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0171

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» M. de la Guillotière m'ayant fait appeler pour savoir
la réponse de M. de Gadagne, je lui dis qu'il ne voulait
point tenir de conseil, qu'il était plutôt résolu de mourir
que de se retirer, et qu'il avait été d'autant plus étonné
de sa proposition, que M. de Clairville ne lui avait pas
parlé le malin dans ces termes. M. de la Guillotière m'as-
sura que c'étaient les sentiments de M. de Clairville, qu'il
le mènerait à M. de Gadagne pour le lui déclarer lui-
même; que, du reste, il fallait absolument un conseil;
que M. de Gadagne n'était pas en droit de le refuser dans
l'état des choses, et que la retraite étant résolue par tous
les officiers de l'armée et jugée nécessaire, pour le salut
des troupes, il ne pouvait pas l'empêcher; qu'il serait
bien fâché qu'elle fut proposée par un autre que par lui,
ne croyant jamais rendre à Votre Majesté un plus consi-
dérable, un plus agréable service; et qu'il me priait
d'aller dire toutes ces choses à M. de Gadagne, ce que
je ne voulus pas faire, ne me sentant l'esprit porté à le
persuader, ni d'humeur à faire ce qu'il ferait. Il alla donc
le chercher à la tête du camp de Picardie, où il se pro-
menait seul, le mena chez lui, et lui dit toutes les rai-
sons qui devaient l'obliger à la retraite. Ainsi, que fît
M. de Clairville, ensuite, et comme il s'opiniàlra toujours
extrêmement, ils lui demandèrent au moins un conseil,
à quoi enfin il consentit. Tous les colonels, les capitaines
aux gardes, les lieutenants-colonels et M. l'intendant s'y
rendirent. Comme j'avais l'honneur d'être envoyé de
Votre Majesté et chargé de ses dernières intentions, ils
me prièrent de leur déclarer mes sentiments sur la con-
joncture présente. Je leur dis qu'outre plusieurs ordres
que Votre Majesté avait eu la bonté de me donner, dont
 
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